CONTRE LE RACISME, LES PRISONS ET LES FRONTIERES : MOBILISONS-NOUS !

Publié par les copaines de Crame ton CRA – Lyon, on fait tourner un appel à se mobiliser contre les CRA ainsi qu’un texte pour la fermeture totale des CRA :

CONTRE LE RACISME, LES PRISONS ET LES FRONTIERES : MOBILISONS-NOUS ! Covid ou pas, la répression est toujours là et il est important d'y répondre !

Appel à préparer des banderoles et des slogans pour le mardi 5 mai, à les prendre en photos et à les poster sur l'évènement, à les envoyer par message à la page Crame ton CRA - Lyon St Ex, ou bien à les envoyer à l'adresse mail lyonanticra@riseup.net.

Si vous avez des idées de slogans/banderoles, n'hésitez-pas à les proposer sur l'évènement pour que l'appel soit le plus inclusif possible! voici quelques idées :

"ouvrir les frontières, fermer les prisons"
"mur par mur, pierre par pierre, nous détruirons toutes les frontières"
"ni patron, ni macron, ni maton"
"virus ou pas, à bas les CRA"
"Vérité et justice pour Adil, Mohamed, Boris"
"La police assassine, justice pour les victimes"
"Pas de justice, pas de paix"
"A bas le racisme et l'islamophobie"

Virus ou pas, à bas le racisme, les frontières et soutien à toustes les prisonnierEs !

https://www.facebook.com/events/1462275560638383/
 

Il y a un mois dans le contexte de l’épidémie de Covid-19 qui déferlait en Europe, certains articles de presse ont rapidement évoqué la situation dans les lieux de privation de liberté : CRA, maisons d’arrêt, maisons centrales. Dans cet espace médiatique, quatre des associations qui gèrent les prisons pour étrangèrEs (CRA) et qui participent à la politique migratoire raciste et répressive et de l’État lançaient soudainement un appel à leur fermeture temporaire.
 

Elle n’est évidemment que temporaire. L’intervention dans les centre de rétention représente l’obtention de marchés publics s’élevant à plusieurs milliers d’euros. Pour ces associations la présence dans les CRA signifie des financements conséquents. L’objectif de cette fermeture temporaire est de préserver leurs salarieEs qui répriment et trient les migrantEs. Ce n’est clairement pas par souci des prisonnierEs qu’iels ont elleux-mêmes enfermé.

Le danger pour les PrisonnierEs est inhérent à l’enfermement.
Ce n’est pas le virus qui doit justifier la fermeture des centres de rétention mais bien l’existence même d’un système qui enferme, torture et déporte les sans-papiériséEs.
Cinq personnes sont mortes entre les murs des CRA en France depuis 2017 dont trois depuis août dernier. Des dizaines y sont actuellement malades. Ces associations assurent, organisent et protègent l’enfermement, les pires conditions de détentions, les violences policières, les vols, les tabassages, les humiliations, les viols, le refus de soin et la mise en danger médicale… tout ce qui structure les CRA.

Le droit à la santé (mentale ou physique) ne pourra jamais être assuré pour des personnes enferméEs, Covid19 ou pas. La violence est inhérente à l’enfermemement. Cette pandémie ajoute une violence supplémentaire pour les prisonnierEs.

Aucune valeur n’est à accorder à cet appel comme à tout appel provenant d’associations qui organisent la répression, le tri, le fichage, la déportation des migrantEs (Forum Réfugiés, Cimade, ASSFAM, France Terre d’Asile, Ordre de Malte…)

Depuis la publication de cet appel, de nombreuses associations sont retournées dans les CRA ou continuent leur répression par télétravail. Actuellement, de nombreuxses personnes continuent d’être enferméEs, dont minimum une trentaine à Lyon.

Personne ne peut se réjouir d’une fermeture provisoire, personne ne doit être enferméE ni sanspapiériséE, les CRA ne doivent tout simplement pas exister.

En tout temps, à bas les prisons et les frontières, et solidarité avec touxtes les prisonnierEs.  »

 


publié initialement sur Crame ton CRA – Lyon

 

Contre la construction d’un nouveau centre de rétention administrative à Lyon, mobilisons nous !

On fait tourner ici un article publié par les copaines de Crame ton CRA – Lyon au sujet de la construction d’un nouveau centre de rétention administrative à Lyon. C’est aussi un appel à se mobiliser !


Le centre de rétention adminisrative (CRA) actuel de Lyon se trouve à Colombier Saugnieu, juste à côté de l’aéroport de Lyon Saint Exupéry. Il a été créé en 1995 dans un ancien hôtel Formule 1. Après un premier aggrandissement en 2019, il est prévu d’en ouvrir encore un autre en 2022…

Les centres de rétention administrative sont des prisons pour étrangèr·es. Bien qu’ils ne soient pas désignés comme tels officiellement, ce sont des lieux d’enfermement où les violences policières, les menaces et les humiliations sont quotidiennes. L’État y enferme les personnes qu’il considère comme en situation irrégulière sur le territoire français. Les prisonnièr·es peuvent y être détenu·es jusqu’à 90 jours, à l’issue desquels iels sont soit déporté·es soit incarcéré·es en maison d’arrêt, soit relâché·es (tout en restant sous la menace constante d’une nouvelle arrestation).

En 2018, plus de 45 000 personnes ont été enfermées dans les 24 centres de rétention de France métropolitaine et outre mer. Cette année-là, 480 nouvelles places ont été créées, en aménageant les CRA existants, mais aussi en les agrandissant comme à Nîmes, Vincennes, Coquelles ou Lyon. En novembre 2019, le gouvernement a annoncé la construction de trois nouveaux CRA à Olivet (proche d’Orléans), Bordeaux et Lyon, avec pour objectif d’augmenter toujours plus les capacités d’enfermement. Ce sont les premières constructions de CRA depuis près de dix ans. L’État s’emploie à enfermer, torturer et expulser toujours plus les étrangèr.es. Et il ne lésine pas dans la guerre qu’il mène contre les personnes qui n’ont pas les « bons » papiers.

Le CRA actuel de Lyon se trouve à Colombier Saugnieu, juste à côté de l’aéroport de Lyon Saint Exupéry. Il a été créé en 1995 dans un ancien hôtel Formule 1. Il a été agrandi en 2019, pour arriver à une capacité de 140 places. Il est « géré » par la Police aux Frontières (PAF) et par Forum Réfugié, association à laquelle l’Etat sous-traite un prétendu « accompagnement juridique », mais dont le rôle réel est de collaborer à la machine à enfermer et à expulser. En 2018, 1 498 adultes et 2 enfants y ont été enfermés, dont 92% d’hommes et 8% de femmes, selon le rapport annuel des associations qui interviennent dans les centres de rétention.
 
Le début des travaux du nouveau CRA est annoncé pour mai 2020. L’ouverture est prévue pour 2022. Il devrait être construit à proximité immédiate du CRA actuel, sur un terrain appartenant à Vinci, comme toute la zone autour de l’aéroport. Le budget estimé est de 12,5 millions d’euros, sa surface de 3200 m2, et sa capacité de 140 places. 
 
Nombre d’entreprises privées collaborent avec l’État et travaillent à maintenir le système des CRA. Entre la réouverture des CRA de Hendaye et de Geispolsheim, l’extension des CRA de Nîmes et de Coquelles, et le lancement des nouvelles constructions, les appels à projets fleurissent sur les plateformes d’annonces de marchés publics, et les promoteurs immobiliers constructeurs de taules partent à la cueillette des contrats juteux. Une poignée d’entreprises se partagent le marché : Eiffage, Thémis – FM [filiale Bouygues], Gepsa [filiale d’Engie], Sodexo, Spie Batignolles. À Lyon, la “réalisation” du nouveau CRA a été attribuée à Eiffage, censée être assisté par l’entreprise ICAMO, qui sur son site internet place la construction d’un CRA dans la rubrique “Sureté”, et qui a déjà géré des chantiers pour la prison de Saint-Quentin Fallavier.
 
À Olivet, près d’Orléans, l’ouverture est prévue pour 2023, et le coût total estimé à treize millions d’euros. Un collectif s’est monté, et une mobilisation a d’ores et déjà commencé. Le 4 avril, une manifestation devait avoir lieu à Orléans. 
 
La pandémie de Covid-19 apporte de nouveaux éléments à la situation. Dans les centres de rétention, les conditions d’enfermement étaient déjà merdiques, elles se sont encore plus dégradées : aberration d’être enfermé·es – en temps normal – mais encore plus alors que les déportations ne peuvent plus avoir lieu (plus d’avions, frontières fermées); parloirs interdits accentuant l’isolement; impossibilité de respecter les « gestes-barrières » quand les cellules sont bondées; impossibilité de « se défendre » correctement face au système judiciaire répressif, audiences au tribunal se déroulant sans les prisonnièr·es; inquiétudes face aux incertitudes et tensions; flics de la PAF qui peuvent entrer/sortir et diffuser le virus…. La machine à expulser ne peut plus fonctionner le système CRA montre donc son vrai visage : celui d’enfermer/torturer les personnes qui n’ont pas les bons papiers, quand bien même l’Etat et la PAF ne peuvent plus les déporter. En clair, Il faut continuer à enfermer, tant pis pour elleux s’iels crèvent.

Dans de nombreux centres, des prisonnièr·es se sont mobilisé·es, parfois en entrant en grève de la faim, pour exiger leur libération immédiate; en faisant sortir leurs paroles à l’extérieur; en bloquant les cours et les promenades. Bien que des détenu·es aient été libéré·es au cas par cas, les arrestations ont continué et de nombreuses personnes ont continué d’être incarcérées.

Le confinement et les politiques répressives et sécuritaires qui l’accompagnent rendent très difficile toute forme de mobilisation collective. De nombreux chantiers sont à l’arrêt, mais d’autres continuent coûte que coûte, au mépris de la protection de le santé des travailleur·euses, et il y a de fortes chances que ce soit le cas pour la construction du nouveau CRA. Il nous faut donc informer au maximum sur la construction qui se prépare, commencer dès maintenant à nous organiser collectivement, et nous tenir prêt·es à nous mobiliser rapidement, dès que ce sera possible, pour que cette nouvelle prison ne voie par le jour.

À bas les cra, à bas les frontières, soutien à tous·tes les prisonnièr·es!

 


publié initialement sur Crame ton CRA – Lyon

« on va faire la grève de la faim, ce soir on mange pas Pas de violence mais on va prendre les couettes et les mettre dehors » / Grève de la faim en cours des prisonniers du CRA de Oissel

Le CRA de Oissel est isolé dans une école de flics au milieu d’une foret à 20 km de Rouen et a 4km de la gare de Oissel. Les prisonniers racontent souvent que c’est l’un des pires à la fois pour la violence des équipes de flics et aussi pour le peu d’aide que fourni l’association humanitaire sensé faire du soutien juridique (France terre d’Asile) qui est à l’intérieur. Le 12 Avril, le lendemain de la révolte au Mesnil-Amelot les retenus de Oissel commencent une grève de la faim pour demander leur liberté !
A Vincennes, Lille, Mesnil-Amelot, Lyon et Oissel toutes les luttes menées par les prisonnier.e.s ces dernières semaines exigent la libération immédiate de tous les prisonnier.e.s et la fermeture de ces prisons pour étranger.e.s.
 
Voici le témoignage d’un prisonnier du CRA de Oissel retranscrit le 12.04 par l’observatoire du CRA de Oissel et que relayons :
 
« J’ai parlé à toutes les personnes, on va faire la grève de la faim, ce soir on mange pas. Pas de violence mais on va prendre les couettes et les mettre dehors. Beaucoup prennent du doliprane ici, on peut pas accepter, c’est dangereux. N’hésitez pas à m’appeler, je suis prêt à parler au nom des autres, rien contre la police mais on veut prendre en compte la crise sanitaire, les policiers n’ont pas le nécessaire, il faut désinfecter ici, la femme de ménage ne fait pas les chambres, les portes, qu’ils désinfectent le téléphone.
 
Le pot de gel, un pot pour 13 personnes ça peut pas durer, si tout le mond een prend, en 1 H c’est fini… On va faire dans les règles, la prefecture nous traite come des bons à rien, trop d’erreurs dans nos dossiers. Tous les jours ma femme risque d’être contaminée à son travail, c’est ma femme je l’aime. Si elle a un problème, mon fils ira chez son grand-père mais je suis son père je veux m’occuper de lui. J’ai payé ma dette, on nous donne pas une chance, faut que je me suicide ou quoi ? On a une petite bouteille d’eau le midi et rien jusqu’au soir, c’est pas normal. J’ai vécu mon adolescence en France, j’ai tous mes repères ici. Soit ils nous libèrent soit on va faire ça dans les régles, partir la tête haute »
 
 
Suite à la révolte au CRA du Mesnil-Amelot, les flics ont décrété qu’il y avait 8 « leaders » qu’ils ont transféré dans d’autres prisons pour sans-papiers. Cinq prisonniers ont été emmenés et isolés au CRA de Lille et trois personnes ont été violemment transféré à Oissel.
 
Le 14 Avril, la grève de la faim continue. Ils ont eu un échange avec FR3 région, ils essaient de faire savoir leur revendications. Un prisonnier raconte commence ca se passe deux jours après le début de la grève, la pression des flics, deux libérations mais trois transferts depuis le CRA de Mesnil-Amelot, toujours pas de nettoyage. Ces derniers jours les tentatives de suicides se sont multipliées.
 
Voici le témoignage d’un prisonnier du CRA de Oissel retranscrit le 14.04 par l’observatoire du CRA de Oissel et que relayons :
 
« Y’a un agent qui parle mal aux retenus comme si on est des chiens, dès que tu parles, il t’agresse…ça crée des tensions.. La femme de ménge, elle avait pas de masque… Ils nous ont tous jeté dehors dans la petite cour, la cour de promenade est toujours fermée, je sais pas pourquoi, y’a des travaux depuis ce matin…
 
Beaucoup de policiers dans le couloir et personne n’a de masque. Franchement je suis mal réveillé, un qui nous parle trop mal, tu lui demandes un truc gentiment, même son regard, il cherche quoi ?… Je lui ai fait comprendre, c’est pas parce que tu as l’uniforme, tu parles tranquille… Je l’ai dit à la journaliste pour ce policier, c’est pas parce qu’il a une matraque, je lui ai dit j’ai pas peur de toi.
 
Deux albanais, ils ont mangé hier, un j’ai pas trop confiance, l’autre 15 mn avant le repas, il est parti voir les agents, il ne se sentait pas bien, avait les mains moites, il est parti voir le médecin et après il a mangé, on l’a cramé…
Au CRA, on est 14, deux ont été libérés. Le ménage, à 10H15 aujourd’hui, pendant 40 mn, ils ont vérifié les chambres, voir si elles sont aux normes, ils ont peur des journalistes, ils corrigent. Depuis vendredi je croisais personne, là ils ont peur, ils viennent, ils corrigent, c’est pas sérieux…On va pas se prendre la tête avec eux, ils prennent des photos eux, peut-être même de nous…
 
Depuis hier, les gens ne mangent plus, c’est bizarre, d’habitude j’suis pas comm’ça, en prison j’étais pas comm’ça, ils me rendent nerveux. Le roumain, il a toujours sa plaie ouverte, un autre albanais voulait faire ça, on l’a calmé, on lui a dit non. Je m’occupe de ceux qui sont engagés dans le mouvement..Y’a un géorgien, il a un traitement à prendre, épilepsie, hépatite C et d’autres maladies, on a parlé jusqu’à 6H du matin, il veut plus prendre son traitement, on lui dit de les prendre, il dit qu’il veut rester comm’ça jusqu’à ce que les pompiers viennent le chercher…La dernière fois il m’a roulé une cigarette, je savais pas qu’il avait une hépatite, il me raconte ses maladies, je savais pas, j’ai fumé derrière lui… Je m’entends bien avec tout le monde, c’est moi qui leur amène les clopes, on se partage tout, il peut transmettre sa maladie aux gens…
 
Pour Mesnil Amelot, les transférés ils ont cru que c’était fermé, en fait on leur a dit le préfet prévoit de fermer. À Mesnil Amelot, ils sont durs les flics, ils ont transporté un mec comme une valise jusqu’au CRA de Lille avec du scotch et un casque…
 
Je passe en appel demain à 9H, mon avocate a tous les documents, le seul probléme mon passeport, à cause de ça il me bloque le juge pourtant y’en a qui sortent sans adresse et sans passeport, le JAP m’a pas laissé sortir pour le faire mon passeport et j’avais tous les papiers…
La dernière fois 40 mn devant le JLD (Juge des liberté et detentions) , mon avocate et moi, on y croyait, elle était souriante la juge et elle m’écoutait… Je venais de faire ma prière, mon nom au haut parleur, « vous restez avec nous…
 
J’ai parlé avec ma femme et mon fils ce matin, ma femme elle est en congés, parfois pendant trois jours comme elle finit trop tard mon fils est avec son grand-père. Les conséquences sur ma femme ça me rend fou, elle va devenir dépressive, elle est seule dans l’appartement, avant en prison, j’avais un iphone , je pouvais les voir et appeler…ça fait un mois et demi que je n’ai pas vu mon petit, il est distant avec moi, ma femme pleure tous les jours, ses collègues la soutiennent. J’en ai marre, la France je me sens plus à ma place, tout ce qu’ils m’ont fait subir…J’étais bon à l’école au Maroc et ma famille ils avaient des moyens… Hier soir, j’ai tout repris dans ma tête, mon dossier est complet… Au TA (Tribunal Administratif), la deuxième fois, le juge il me laissait pas parler et l’avocate m’a dit c’est lui qui décide, ça dépend des juges…
 
Ils ont remis du gel, une grosse bouteille, pas désinfecté le téléphone de la cabine ni les portes, la cour est sale, y’a des mégots et des gobelets partout… Juste un petit passage dans les chambres, et les carreaux, ils étaient marrons, ils les ont nettoyés.. Ils corrigent leurs trucs.
L’infirmière, elle est trop sympa… Le médecin pas aimable…
Personne n’est malade sauf le georgien.. J’ai peur, il est rempli de maladies, il est super gentil, il a 33 ans…
Tout le monde suit le mouvement, ceux qui parlent mal le français, les flics ils les regardent de travers, je tolère pas le manque de respect, on est respectueux, qu’ils nous respectent.
 
Les flics ils disent qu’ils sont enfermés comme nous, surtout les stagiaires de l’école de police, y’a des gens de l’extérieur pour les travaux sans masque et pas de contrôle. L’albanais, il était malade, il ont pris sa température et ils l’ont ramené chez le médecin et il est revenu avec nous, pourquoi ils ne l’isolent pas, ça va un peu aujourd’hui mais on a peur.
 
J’ai fait une connerie c’est vrai, suis arrivé en 2005, y’a eu les révoltes dans les quartiers, Bouna et Zyed, les petits qui sont morts.. j’étais à Argenteuil, j’ai dérapé…
 
Pour soutenir les prisonniers de Oissel continuons de relayer leurs lutte un maximum !