Athènes – Grève de la faim des prisonnières dans le CRA de Petro Ralli !

Nous traduisons ici trois communiqués de solidarité avec les prisonnières d’une prison grecque pour étrangers-ères qui ont entamé, le 2 novembre, une grève de la faim.

Depuis plusieurs jours, leur lutte contre le racisme et le sexisme d’Etat continue.

Force à elles ! A bas les CRA, en Grèce comme en France et partout ailleurs !

Entre temps, on apprend qu’il y a quelques jours (mardi 12 novembre) le squat Bouboulinas à Exarcheia se fait expulser et ses habitant.e.s résistent à la déportation. Leur communiqué, traduit en français, est disponible ici : https://athens.indymedia.org/post/1601031/

 

Migrants call for freedom from Greek detention centres: 'I ...

5 novembre

Dans le centre de rétention pour étrangères de Petrou Ralli, la grève de la faim déclenchée le 2 novembre par 16 femmes, dont 14 de Syrie et 2 de Palestine, continue. Elles demandent un transfert immédiat vers les îles où elles ont entamé les procédures d’asile, afin de les achever. Elles sont encore plus déterminées à ne pas s’arrêter jusqu’à ce que leurs revendications soient acceptées. Les messages qu’elles nous envoient constamment le confirment. Elles ont besoin du soutien et de la solidarité pratique de tou.te.s. C’est ce qu’elles espèrent. Vivre dans cette cage, indéfiniment, sans savoir pourquoi et jusqu’à ce que, sans avoir été informée par personne, sans avoir commis aucun crime, elles n’ont donc plus d’autre espoir. Le vrai crime est leur détention, et la grève de la faim est le moyen choisi pour résister au châtiment de leur emprisonnement paranoïaque, qui les efface comme êtres humains. Elles n’ont pas été convaincues par les mensonges de la police, tels que : « Arrêtez la grève, commencez à manger et nous vous aiderons à sortir d’ici » ou au contraire : « Arrêtez la grève de la faim, car vous n’aurez rien. D’autres ont fait la même chose, dans le passé, et en une semaine elles ont été transférées, malades, avec des ambulances dans les hôpitaux et ensuite ramenées ici » etc. etc., pour briser le moral. Elles n’ont pas non plus accepté le chocolat avec lequel ils ont essayé de les attirer et de les briser… Ces femmes nous enseignent ce que signifie la dignité ! Elles veulent que leur cri soit entendu partout dans le monde et qu’il ne soit pas oublié. Elles veulent nous toucher, nous réveiller et nous secouer. Elles demandent à pouvoir exister à nouveau en tant que personnes !

7 novembre

Mardi après-midi, au 4ème jour de grève, le quartier général de la police de l’immigration a répondu à la demande de 7 grévistes, les transportant par bateau jusqu’aux îles où elles doivent compléter leur procédure d’asile : 5 à Kos et 2 à Chios. Les menaces, les agressions verbales sexistes dégoûtantes de la police contre les femmes qui refusaient de manger sont terminées. Les ordres ont changé. Maintenant, elles pouvaient partir et respirer librement. Les 9 femmes qui restaient dans la prison ont poursuivi leur grève de la faim. Nous avons reçu le témoignage du copain d’une gréviste palestinienne, qui demande de raconter son histoire, de faire savoir au monde entier que si elle ne se rend pas directement sur l’île de Leros pour compléter sa demande d’asile, afin qu’elle puisse rejoindre et vivre avec son mari réfugié en Belgique, elle va se suicider. Nous n’avons pas publié la nouvelle immédiatement, parce que nous pensions que c’était une déclaration qu’elle avait faite à un moment de désespoir, ce qui n’est pas rare dans ce sale lieu de détention et de torture constante. Mais suite aux informations que nous avons reçues hier des centres de détention, nous pensons qu’il est de notre devoir de diffuser sa demande, avec son nom et avec l’accord des autres, car hier les grévistes ont décidé de donner un tour dangereux à leur combat et ils ont aussi commencé une grève de la soif. À 19h30, Fatima s’est évanouie. Une détenue appela le garde en service et leur demanda d’emmener la fille à l’hôpital pour lui donner l’aide dont elle avait besoin. Le policier brutal, d’une manière raciste, meurtrière et misogyne, a répondu : « Je ne vais nulle part. C’est sa responsabilité si elle est inconsciente. Si elle refuse de manger, il est naturel de s’évanouir. Si elle veut mourir, elle doit mourir. » Après ça, il est parti. La prisonnière a été révoltée par l’indifférence meurtrière de la police. « Ils s’en fichent qu’on vive ou meure. » Bien sûr, le maton a fait tout son possible pour que cela se produise et nous espérons que rien de pire ne s’est produit pendant la nuit. Qui donne à la police le droit d’exposer les personnes vulnérables à toutes leurs tendances racistes et fascistes ? Cela fait-il partie de leurs fonctions ? Si Fatima ou toute autre personne en grève de la faim pour revendiquer ses droits sont traitées de la sorte, c’est un miracle que nous ne pleurions pas les victimes. Et prenons un moment pour écouter l’histoire de Fatima, qui espère sensibiliser les avocats, les psychologues et le mouvement de solidarité de base. Elle a 25 ans et est en prison depuis un mois et demi. Elle a trop souffert à Gaza où il n’y a pas d’espérance de vie. Elle est arrivée en Grèce via Symi, où elle a été emprisonnée pendant 11 jours, puis envoyée à Leros, où ses empreintes digitales ont été relevées et elle a demandé l’asile. Elle a de sérieux problèmes de santé et des documents qui le prouvent, mais depuis qu’elle est à Petrou Ralli, aucun médecin ne lui a rendu visite et elle n’a pas été traitée. L’emprisonnement dans les centres de détention a aggravé sa santé psychologique et physique. Elle veut sortir de prison et gagner sa vie, assoiffée de liberté. Elle a décidé de vivre librement ou de poursuivre sa grève de la faim et de la soif jusqu’à la mort. Elle veut être traitée comme un être humain. Son titre temporaire d’asile a expiré, elle a fait deux entretiens avec la commission et veut retourner à Leros pour compléter les procédures légales qui lui permettront de retrouver son mari. Fatima l’a affirmé et l’a fait en commençant la grève de la soif avec ses compagnes. Elles n’ont rient d’autre que l’espoir pour leur liberté. Des femmes héroïques, élevées depuis l’enfance entre la brutalité de la guerre et l’oppression de l’hégémonie patriarcale. Des femmes qui ont perdu leur maison, leur emploi, des êtres chers et qui crient maintenant assez ! Soit ils nous éloignent de ces lits pleins d’insectes et de cafards, des cellules où il fait froid parce qu’il y a des fenêtres sans verre et qu’il fait froid, des salles de bains avec douche et deux toilettes pour 45 personnes, de la nourriture que personne ne veut manger, soit nous allons mourir. Des femmes qui ne supportent pas les autres tortures. Ne les laissons pas se blesser à nouveau ! La grève de la soif qu’elles ont décidée exige une attention particulière et comporte de graves risques, et les prisonnières ont une grande responsabilité. Que leur combat soit un chant de libération qui nous fasse danser dans les rues pour être entendus partout. Parce qu’elles sont nos sœurs et nos compagnes. Pour vaincre le fascisme, le racisme et la misogynie, militairement, d’en bas. Fermer tous les centres de rétention pour migrant.e.s et réfugié.e.s. Parce que la passion pour la liberté est plus forte que n’importe quelle cellule.

9 novembre

Hier à midi, Fatima et Yasmin ont été emmenées d’urgence à la clinique d’Asclépios Voula. Parmi les 16 femmes qui ont entamé la grève de la faim, 10 ont été « libérées » et emmenées par bateau menottées dans des camps sur les îles, où elles seront autorisées à accomplir de longues procédures d’asile, ou seront renvoyées dans le camp d’Amygdaleza pour y être déportées dans leur pays d’origine. Les conditions de rétention inhumaines, xénophobes et fascistes entraînent un désespoir terrible et une grave dépression. Deux autres femmes se sont jointes à la grève de la faim massive, deux nouvelles détenues syriennes, une jeune fille de 15 ans et un adulte. Fatima et Yasmin ont été transférées de l’hôpital Asclepius à Voula vers l’enfer de Petrou Ralli, à nouveau. Hier, nous avons appris qu’elles avaient interrompu leur grève de la soif, parce que certaines avaient déjà eu des problèmes de santé et parce qu’elles avaient décidé que ce devrait être le dernier moyen de lutte si nécessaire. La grève de la faim se poursuit avec détermination. Les détenues crient, pour se faire entendre de toutes les manières possibles, qu’elles préfèrent mourir, sans faire du mal à personne, plutôt que d’être emprisonnées dans cette prison xénophobe et sexiste pleine de cafards et d’insectes. Nous admirons ces femmes pour leur courage.

L’indifférence meurtrière délibérée des flics et la dévalorisation absolue de la vie des femmes migrantes en lutte se reflètent dans le cas de Fatima qui, le premier jour d’une grève de la soif, s’est évanouie et son état a été ignoré, malgré ses problèmes de santé connus. L’emprisonnement, la poursuite de la violence et la dévalorisation dont souffrent les grévistes à l’heure actuelle ne sont rien de plus qu’une pratique récurrente menée contre les immigrées/détenues à Petrou Ralli et dans tous les centres de rétention. Les coups, la torture, le harcèlement sexuel, le viol, les infrastructures misérables, la manque d’informations sur la durée de la détention et l’avenir des détenues sont des exemples de la répression dont elles sont victimes. Dans un contexte social général de dévalorisation délibérée des personnes immigrées, il n’est pas trompeur d’inclure également les conditions de vie en détention et les luttes qui s’y déroulent. En même temps, l’effort de l’Etat et de ses institutions est de créer une sphère fermée contrôlée pour rendre impossible la communication entre les détenues et leurs avocat.e.s. Tout ce qui précède n’est pas le fruit du hasard, mais un choix politique de l’État. Pour notre part, nous sommes opposées à toute pratique d’emprisonnement, de marginalisation ou de contrôle, et nous continuerons à soutenir la lutte des personnes immigrées.

Nous vous invitons, le dimanche 10 novembre à 15h00, à un rassemblement de solidarité avec les neuf grévistes devant le centre de rétention Petrou Ralli.

Pour leur libération immédiate ! Pour vaincre le fascisme, le racisme et la misogynie à Petrou Ralli et partout ! Fermer les centres de détention pour migrant.e.s et réfugié.e.s. Pour en finir avec les guerres. Pour ouvrir les frontières !

Soyons aux côtés de nos sœurs en difficulté pour crier :

La passion pour la liberté est plus forte que n’importe quelle cellule !

Dans les rues, les places et les cellules de prison, les femmes migrantes ne sont pas seules !

Feu aux centres de détention !

Des documents pour toutes et tous !

The House of Women for the Empowerment & Emancipation

Tentatives d’évasion, auto-mutilations… le quotidien dans le CRA de Vincennes

On relaye ici le témoignage de M., prisonnier au CRA de Vincennes depuis plus de 30 jours. Un témoignage en deux temps ou il raconte d’abord l’auto-mutilation d’un co-retenu puis sa tentative d’évasion quelques jours plus tôt (cette semaine-là plusieurs tentatives d’évasion on eu lieu au CRA de Vincennes ainsi qu’à celui de Mesnil-Amelot). Suite à sa tentative d’évasion M. a fait une garde à vue mais n’a pas été poursuivi.

 

Moi je suis là depuis 33 jours j’ai un vol bientôt. La bouffe c’est pas terrible, les télés, une marche pas et l’autre fait un bruit incroyable tu peux pas rester à coté, y a un ballon de foot tout déchiré on peut pas l’utiliser, il y a deux tables de ping pong mais il y a pas le reste pour jouer. C’est des petites choses mais ça fait beaucoup pour nous on est enfermé 24 sur 24, ça nous sort d’ici un peu, surtout pour la tête.

Il raconte l’auto-mutilation de son pote

Après il y a la personne que j’aime bien ici, j’ai fait une relation d’amitié avec. Je suis son ami il est mon ami voilà. Mais après une visite de sa femme qui s’est pas bien passée, il a explosé il est fatigué voilà d’être maintenu ici sans aucune raison, comme moi. Donc il a explosé, il s’est coupé lui même, avec une lame de rasoir (ici il y a tout ici). Il a eu de la chance j’étais à coté de lui j’ai vu je suis tout de suite venu ça coulais trop, juste sur le ventre il a pris 27 points de suture, c’est quand même beaucoup hein. Je l’ai pris, je l’ai retenu dans mes bras, il avait une force incroyable j’ai mal au dos à cause de ca. Je l’ai pris tout seul, je l’ai ramené à l’infirmerie tout seul, de la police j’avais peur. Je l’ai embrassé, je l’ai pris dans mes bras pour pas le laisser faire plus parce qu’il essayait toujours de donner des coups de tête à la porte tout ça. Et pour éviter ça il faut une force incroyable t’imagine même pas j’ai très mal au dos. Et voilà. Après ça il est allé à l’hôpital, le jour après il est revenu. J’ai fait mon lit « tu dors sur mon lit et je dors par terre ya pas de soucis et demain on va voir. » parce que sa chambre elle est restée fermée. Le jour après ils sont venus nous parler pour dire qu’ils vont ouvrir sa chambre bientôt mais il y avait du sang partout tout ca tout ca. « dans une heure maximum votre chambre elle est ouverte ». Il a passé une heure, deux heures, trois heures, quatre heures, rien. Il a tout dans sa chambre toutes ses affaires, il a manger il a tout. Il est revenu demandé j’étais à coté de lui il y avait un petit policier. (j’appelle ça le syndrome du petit chien, le petit policer qu’on voit en CRA il arrive « wouwouwou… » après il devient un grand chien et « WOUAF! ») et il a commencé a provoquer et il a agressé mon collègue au ventre là ou il a les points de suture et après je me suis mis au milieu et voilà et mon ami il peut pas se défendre contre la police sinon c’est comme s’auto-mutiler encore. il s’est retapé sur la porte après je l’ai repris dans mes bras, ramené à l’infirmerie et il s’est stabilisé. Mais en fait s’est la fatigue, il est arrivé à un point de fatigue, sa femme elle est enceinte de 8 mois bientôt elle va mettre au monde et lui il veut rester à coté de sa femme, t’as compris. C’est un truc de malade.

Il raconte sa tentative d’évasion

On a du temps pour penser ici ! La première fois que je suis arrivé ici j’ai commencé à voir les points fragiles pour sortir. J’ai mis dix jours pour regarder les angle mort des caméra et tout pour trouver la faille. Comme je travaille dans le bâtiment je connais les matériaux je connais comment ca marche c’est pour ça que c’est facile pour moi d’identifier certaines choses ou qu’est ce que tas besoin de couper.. voilà. Après j’ai trouvé, j’ai fait un outil avec la poignée de la porte de ma chambre et deux vis, pour couper le grillage. Sauf que j’avais besoin de huit carrés de grillage pour passer, mais je suis arrivé à la 7e et mon outil il s’est cassé. Mais j’ai pensé quand même sept peut être je passe, je force un peu.. j’ai essayé de passé mais euh.. c’était pas suffisant. Comme je suis pas passé j’ai donné du temps à la vigilance, ils ont un local au fond et la police m’a vu elle a déclenché l’alarme. Après je suis rentré j’ai changé de vêtements et j’ai mangé beaucoup, vite fait, je savais qu’après j’allais aller en garde à vu et après je peux plus manger. Et après j’ai attendu qu’ils viennent me chercher, c’est tout.

« Ici c’est le terminus, si tu arrives à t’en sortir c’est que t’as vraiment un mental d’acier ».Témoignage d’une prisonnière du Mesnil-Amelot

Pas beaucoup de monde semble en etre au courant : dans le CRA de Mesnil-Amelot une section est réservée aux prisonnières.
En plus du racisme et de la guerre contre les pauvres, le CRA est aussi un lieu de violences sexistes contre les meufs qui n’ont pas les bons papiers.

On relaye ici le témoignage d’une prisonnière du CRA de Mesnil-Amelot:

 

Je suis ici depuis début septembre, j’étais d’abord au centre de Metz. Après un mois, il m’ont ramené à Charles de Gaulle pour un vol, j’ai refusé, ils m’ont mis en garde à vue et après ils m’ont mis ici à Mesnil Amelot. Quand je suis arrivé, j’avais des médicaments que je prenais à Metz mais ils m’ont tout pris. J’ai pleuré, j’ai tout fait mais rien. C’était limite comme si je parlais avec personne, ils s’en foutaient.
Du coup ils m’ont pris de force et ils m’ont mis dans la cellule. Là j’ai compris que c’est comme une prison, c’est encore pire qu’à Metz. Ça ressemble beaucoup à une prison, la zone est insalubre, c’est dégradé et pas entretenu, les toilettes sont sales et bouchées.
La laverie c’est pas bien, les vêtements ils sentent, on est obligé de les laver après, mais nous non plus on a pas vraiment de savon, on a un petit savon, qui ne te permet même pas de te laver.
J’ai compris que c’est à toi d’aller voir auprès de l’administration, quand tu pars si t’as la chance tu rentres voir l’administration, si t’as pas de chance tu peux rester pendant 3 – 4 heures début. Tu dois passer par une porte avec les policiers, s’ils te laissent pas rentrer tu peux pas voir l’administration, pareil pour infirmerie.
Par exemple, j’ai mal aux dents et j’ai essayé d’aller à infirmerie et ils me laissent pas rentrer car ils disent que c’est trop tard pour aujourd’hui, ce sera demain 14h. c’est pour dire qu’ils s’en foutent, si t’as mal ou pas, ils s’en foutent.

Ça se passe comment avec la police ?

Les policiers sont là quand on mange, ils nous surveillent pendant qu’on mange, après ils ferment et ils nous ramènent dans la cellule. Pour l’embarquement c’est eux qui arrivent pour te porter même de force. Souvent le dimanche ils font la fouille, ils viennent en masse, même si t’es en train de te laver et tout tu dois sortir. Tout le monde dans la cour, et ils peuvent tout jeter de tes affaires pendant la fouille. Finie la fouille, tu peux rentrer.

Tu disais que t’as eu beaucoup de tentative d’embarquements ?

Oui moi c’est déjà la cinquième fois qu’ils me ramènent pour un vol, c’est pas normal. Surtout parce que j’ai juste un problème de papiers, je n’ai plus de visa, c’est tout.

Vous êtes combien dans la section ?

C’est organisé que les hommes sont d’un côté et les femmes de l’autre, on est séparées par un grillage. De femmes ici on est une vingtaine, voire plus, une trentaine. Avec différents cas, certaines sont ici pour les papiers seulement, d’autres sortent de prison, d’autres doivent être rapatriées en Italie ou en Espagne car elles sont dublinées. Il y a de femmes enceintes actuellement, un couple dont la femme est enceinte, et une autre toute seule, elle est enceinte de deux jumeaux en plus.

Cela pour te dire qu’ici c’est le terminus, si tu arrives à t’en sortir c’est que t’as vraiment un mental d’acier. Beaucoup ne résistent pas et ont des troubles à la tête. Tous les jours tu dors, tu manges et t’attends d’être libérée, au tribunal s’ils te libèrent pas ils te ramènent ici, toujours la même chose.