« Les gens ont les pieds gonflés, tu peux pas vivre dans cet état-là » : au CRA de Vincennes, les personnes addict au crack manquent de soins

Dans son émission du 24 septembre, L’Envolée a discuté avec un prisonnier du CRA de Vincennes. Ils ont notamment parlé ensemble des rafles récentes des keufs à Stalingrad, qui ont conduit de nombreuses personnes sans-papiers et toxicomanes à être enfermées dans les CRA. Le copain retenu, déjà passé par les CRA  en 2010 et en 2014, constate aussi les changements de conditions d’enfermement et de répression à l’intérieur : l’absence d’accès aux soins, les matons qui débarquent à 4 heures du matin dans ta cellule pour empêcher toute résistance, les ELAC qui te scotchent pour t’amener à l’aéroport… On retranscrit ici son témoignage.

Tu peux nous expliquer un moment comment ça se passe maintenant à Vincennes ?
Ouais, franchement, c’est dégoutant, il y a des gens qui ont le covid, ils nous ont mélangés avec, et tous les toxicomanes de Stalingrad, qui sont malades, se piquent ici, se droguent ici…

Ce qui t’essaie de dire, c’est que il y a des gens qui devraient être soignés, qui ont des problèmes de santé, et qui n’ont rien à faire en CRA, quelle que soit la cause du problème quoi.
C’est ça, c’est ça. Franchement ils ont de gros problèmes de toxicomanie. C’est tous les gens de Stalingrad qu’ils ont ramené ici.

Il y a eu des grosses rafles à Stalingrad cette dernière semaine, au nom de la lutte contre le crack ou je ne sais pas quoi – ça veut dire qu’il y a plein de gens qui sont raflés, ils font des gros contrôles d’identité dans le quartier…
C’est ça, ils les ont ramené ici, ils les ont enfermés sans les faire soigner correctement… franchement, il y a des gens qui souffrent ici. C’est hyper dangereux, après ça dépend du produit que tu consommes et je ne suis pas spécialiste dans ce délire, mais d’enfermer quelqu’un sans réfléchir le truc, genre substitution [de la substance] ou je ne sais pas quoi, c’est hyper dangereux en fait, c’est mettre en danger des gens…
Eh oui, il y a des gens qui ont l’hépatite, il y a des gens […] avec leurs pieds gonflés et tout, tu peux pas vivre dans cet état là franchement, c’est dégoutant. Ils sont mélangés avec nous, même des gens avec le covid…

Tu peux expliquer ?
Oui, je peux expliquer. Parce que il y a des gens qui avaient le covid ici, et à un certain moment ils les ont ramené à un autre centre de rétention…

…à Plaisir?
… à Massy Palaiseau. Ils les ont ramené là-bas et les ont renfermés là-bas pendant 15 jours, ils ont dit  ‘ils sont guéris’ et tout, et ils les ont ramenés avec nous, ils les ont mélangés avec nous sans vaccin, sans rien du tout, sans structures sanitaires. Franchement, ça flippe ici, il y a tout le monde qui a peur, il n’y a ni associations ni hygiène… Il y a les toxicomanes qui ont le covid, il y a des gens qui ont leurs enfants en France… Ils sont en train d’enfermer les gens comme ça, comme des chiens franchement, désolé pour le mot mais…

Non mais je pense que c’est important que tu le dises : les types, ils souffrent, et c’est sur vous que reposent les souffrances que vont avoir les toxico à ce moment-là. C’est aussi un jeu que joue l’Etat en fait, en enfermant au lieu de conduire vers un système de santé. On sait très bien que ce n’est pas les keufs qui vont s’en occuper…
Non, non, c’est pas les keufs qui vont s’en occuper. Il y a des gens à qui manquent leurs médicaments, qui partent à l’infirmerie, et on leur dit ‘votre médicament on va le commander, on va le commander’… Il y a des gens qui souffrent parce que le matin ils n’ont pas leur dose, l’après-midi, le soir… ils sont dans un état inhumain, mais franchement, inhumain.

Et on rappelle que c’est de la responsabilité de l’Etat, c’est l’Etat qui enferme des gens.
Mais oui, à Stalingrad, il ne faut pas enfermer les gens, il faut les soigner… Moi, il y a un autre truc que je voulais demander. Ça a rien à faire du tout hein, mais je me demandais, la personne qui était enfermée au Mesnil-Amelot était un sortant de prison, il disait qu’il y avait beaucoup de sortants de taule, et nous on sait qu’il y a plein de gens qui viennent de la Santé… Moi je suis un sortant de la Santé, ça fait 15 jours que je suis sorti de la Santé et ils m’ont ramené ici.

Et comment ça s’est passé, ils t’on prévenu que ça allait se passer comme ça ?
Même pas, ils n’ont rien dit, le dernier jour ils m’ont scotché et ils m’ont ramené ici, je n’ai rien compris.

Ils t’ont scotché ?
Oui, ils m’ont scotché directement, les ELAC là-bas en prison. Et ils m’ont ramené direct ici avec mon scotch, franchement… ils amènent des gens avec des casques, enfermés pour les faire monter en avion, scotché tu sais, tous les jours on voit ça.

Et là, par rapport à tous les autres témoignages qu’on a eu d’habitude, où c’était la police aux frontières qui attendait les gens à la sortie, et qui était remise par l’administration pénitentiaire – là c’est les ELAC qui t’ont ramené en CRA ?
Non, ce n’est pas les ELAC, […] c’est la police aux frontières qui nous attend là-bas.

Oui, mais les ELAC t’avaient scotché et tout ça avant quoi.
Oui, les ELAC, franchement c’est pas que moi, c’est tout le monde qui parle des ELAC, franchement ils nous ont mal traités.

Peut-être pour un petit rappel sur les ELAC, les ELAC c’est des nouvelles unités qu’ils ont crée dans quasiment tous les établissement en France, et qui sont là « en appui », comme ils disent – et du coup c’est des gens qui sont là, qui n’ont rien à faire dans la détention, mais dès qu’il y a un petit truc, ou qu’il y a des fouilles de cellule à faire, c’est eux qu’on envoie tout le temps. Et donc on avait un coup de téléphone juste avant, qui nous racontait que c’est eux qui sont envoyés toutes les fois qu’il faut remonter de promenade etc, donc ce sont les mini ERIS [équipes régionales d’intervention et de sécurité], et il y en a dans tous les établissements.
Oui, il y en a dans tous les établissements mais ils traitent mal les gens. J’étais à la Santé, et il y a des gens qui vont dénoncer des gens dont ils sont victimes […], mais rien à voir. Dans les pénitentiaires et le centres de rétention, il n’y a franchement aucune gérance, franchement comme des animaux enfermés, vas-y, mangez-vous entre vous, c’est juste d’affaiblir les gens.

Moi je voulais dire deux trucs. Déjà les ELAC c’est vraiment des unités de petits cobaines en taule hein. Je ne sais pas si c’est sur la base du volontariat, mais ils doivent avoir une prime en plus ou un truc comme ça, c’est vraiment les matons qui ont envie d’aller à la confrontation, qui étaient pas assez contents d’être au mitard ou je ne sais pas quoi, et qu’y vont quoi. Du coup ça montre déjà la mentalité des gars, et généralement c’est vraiment des unités hyperviolente, dont on a entendu parler plein des fois.
Nous à L’Envolée ça fait à peu près deux ans et demi que régulièrement on a des appels avec des prisonniers dans des centres de rétention, et là depuis un an, un an et demi, avec le covid, il y a eu beaucoup de frontières fermées, beaucoup de gens qui nous ont appelé, et qui nous ont parlé de vols à cette antenne… et je voulais savoir si tu peux expliquer un peu mieux ce que tu viens de dire, c’est quand-même un delire que les keufs viennent scotcher des gens et leur mettre des casques pour les expulser quoi.
C’est ça, il y a des gens qui sont en train des scotcher les prisonniers, les font monter dans l’avion sans test PCR, sans rien du tout.

Tu sais vers où on les expulse ?
Vers le Mali, vers le Sénégal, rien pour le moment que l’Afrique.

Est-ce-que c’est des vols qui sont annoncés sur le tableau, ou c’est genre, ils viennent en mode caché tous les matins ?
Non, il y a un papier qui est collé, ça fait trois semaines qu’il est collé avec des anciens noms, et là là on rapatrie directement, à l’arrache, directement à 4 heures du matin, ils vont te dire tu as un vol, vas-y on te scotche et tu le prends direct.

Et ça c’est vraiment dégueulasse, parce qu’ils le font directement pour briser les résistances qu’il pourrait y avoir au moment de l’expulsion…
Oui, c’est dégueulasse, les gens veulent préparer leurs sorties, leur rapatriement, mais comme ça, à l’arrache, ce n’est pas humain en vrai. Tu peux même pas prévenir ta famille! C’est ça, il y a des gens qui ont leurs enfants ici, moi j’ai une fille de treize ans qui habite à Toulon, j’ai une fille ici moi, et moi j’était expulsé deux fois, d’ici en France, j’étais expulsé en 2010 et j’étais expulsé en 2014, et je suis revenu.

Et à chaque fois tu es passé par un centre de rétention ?
Oui, à chaque fois je passe par un centre de rétention… une fois directement ils m’ont pas passé par le centre de rétention, ils m’ont passé directement de la prison, directement à l’avion. Ouais.

Et, ça veut dire, à chaque fois toi, tu étais à Vincennes ?
Non, une fois j’étais à Mesnil-Amelot, et une fois j’étais à Marseille. Parce que j’ai une fille là-bas.

Et du coup ça veut dire, soit quand tu sors de prison, soit lors d’un contrôle d’identité dans la rue, quoi.
Ouais, c’est ça, franchement c’est dégueulasse, moi j’ai vu des cas, partout aussi en Allemagne, je n’ai jamais vu un traitement inhumain comme cette fois-ci, avec le covid et tout… il y a beaucoup de choses dont il faut parler, qui sont faites en cachette par la police des frontières, il faut dénoncer tout ça.

Est-ce-que vous avez toujours accès à la fouille ?
Ouais, j’ai toujours accès à la fouille, ouais. Il y a un an, on nous disait souvent que les équipes un peu violentes des keufs étaient toujours à la fouille pour les avions. Il y a des gens à qui on a volé leurs affaires à la fouille. Et on le sait très bien, les seules personnes qui ont accès à la clef, c’est les keufs. Ils contrôlent et ils voient qu’il y a des trucs de valeur, bien sûr… il y a personne d’autres qui a accès à ça là-bas. Il y a six mois, je devais avoir accès à la fouille, ils m’ont accompagné. Tu ouvres ton coffre, tu touches pas à un autre coffre. Ça veut dire qu’il y a que eux, les keufs, qui font ça.

Il y a un truc à part de vouloir gratter de la thune comme des crevards, à Lyon, il y a deux ans, on nous avait raconté que les keufs ils volaient de ouf à la fouille, et ils n’arrêtaient pas de dire aux gens, c’est untel qui a volé, histoire de diviser les gens à l’intérieur, parce que ils aiment bien faire ça.
C’est ça, c’est ça. C’est eux qui traînent, et après ils arrivent comme quoi c’est entre nous qu’il y a les vols.
C’est tous les mêmes, les mêmes techniques de merde…
Franchement, cette France, on dirait qu’on vit dans une jungle et c’est tout, il y a rien qui est correct, qui est suivi, ni associations ni rien du tout, c’est tout à l’arrache. Déjà il y en a un qui est avec moi là, normalement il prend son médicament, son médicament ça fait deux jours qu’il lui ont pas ramené, les psy. Il a le certificat du médecin et tout… il y a beaucoup de gens qui sont là qui doivent prendre leur dose, leur médicament, et ils sont jetés comme des chiens, ils souffrent ici, quand tu les vois tu n’arrives même pas à les regarder. Ils sont en manque et tout. Bah oui. L’infirmerie ouvre deux fois par jour et ils ne leur donnent même pas leur médicament. Ils donnent que du valium, ils ne sont pas suivis pour ça, ils ont des traitements à prendre…

Moi je me demandais un truc, tu parlais des associations. A Vincennes, si je ne dis pas de conneries, c’est l’Assfam…
Ouais, il y a que l’Assfam…

Ça se passe comment avec eux ?
L’Assfam, ça se passe bien avec eux, si tu veux faire appel, directement ils te disent, ouais t’as pas tes chances si tu vas faire appel, il y a plein de gens qui ont fait appel et ils ne se sont pas sortis… tu veux faire l’asile, ils te disent non, c’est pas la peine, il y a personne à qui on a accepté son asile ici….

Ça veut dire, ils te coupent direct. Alors qu’ils sont censés être là pour vous aider à faire vos démarches, pas pour donner leurs avis… En fait les gens sont payés pour faire le tri pour la préfecture…
C’est ça.

Il n’y a pas écrit préfecture sur leur fiche de paye mais c’est pas loin…
Ouais, moi quand je suis arrivé, j’ai demandé pour faire l’asile, et normalement t’as cinq jours pour faire l’asile, et moi, j’ai fait la demande. Et après quand je suis parti pour demander c’est comment pour l’asile, ils m’ont dit, ah ouais, on a oublié, on va envoyer le message pour la demande d’asile mais maintenant en fait, c’est trop tard, tu ne peux pas faire la demande…

Franchement tu te rends comment comme ils jouent avec la vie des gens ? C’est un délire…
C’est ça, j’ai rien compris sur ça, j’ai un droit, l’asile, ils m’ont dit non, c’est bon, c’est trop tard, désolé mais c’est trop tard.

Puis, ils sont pas payé le smic, juste pour préciser… C’est dégueulasse la manière où ils sont à coté des keufs, de la préfecture. Il y a un truc qui est vraiment dégueulasse, que quand t’as toutes tes démarches, dans les centres de rétention, sauf si tu as des proches dehors toutes tes démarches passent par cette association quoi, donc si l’association dit tu ne fais pas appel, tu ne fais pas appel. Quand l’association dit, vas-y porte plainte mais on te le déconseille, eux après, ils transmettent pas la plainte au procureur et basta, ils ont vraiment tout le pouvoir.
C’est ça. Ils ont le pouvoir. Il faut savoir, les gens sont là pour accompagner, mais nous on sait rien… On est enfermés comme des rats.

Et du coup en ce moment il y a du monde à Vincennes ?
Ouais, il y a du monde, il y a que des toxicomanes… On dirait que tout Stalingrad on l’a ramené ici.

Ça veut dire qu’ils dirigent contre certaines personnes leurs rafles quoi, et c’est ça qui est hyper inquiétant. Fin, c’est des personnes qui ont besoin de soins, et en fait c’est se débarrasser d’un problème. Normalement ces gens devraient être accompagnées par leur médecin dehors, mais eux ils ne font pas ça, ils sont en train d’enfermer les gens. Il y en a qui sont suivis par des associations, qui ont leurs chambres, ils ont tout…ils ont leur certificat médical. Moi je me demandais un autre truc. Toi ça fait 15 jours quand tu es placé en centre de rétention. Dans le 48 heures ou 72 heures tu vois un juge de liberté de détention, ça s’est passé comment pour toi ? Tu crois que tu peux raconter un peu pour les gens qui ne connaissent pas ?
M je suis sorti une fois, j’étais au CRA à Hendaye, je venais de rentrer de l’Espagne, ils m’ont attrapé, en moins de deux jours ils m’ont ramené chez le procureur, j’avais un vice de procédure, je suis sorti, et normalement dès qu’il y a un vice de procédure il y a pas un jugement. Et moi, qu’est-ce qu’elle a fait la préfecture ? Elle m’a donné une OQTF de 3 ans. Et là, quand je suis sorti de prison, il y avait la police de frontière qui m’attendait, ils ont dit vous avez une OQTF, et moi j’ai dit que j’était jugé et qu’il y avait un vice de procédure, normalement il y a aucun jugement qui passe derrière.

Oui, la préfecture c’est des procédures administratives, eux ce n’est même pas du jugement…
Oui, la préfecture, ils veulent rien savoir, ils veulent que jeter des gens. Là moi, j’ai l’habitude et je connais comment ça marche avec les expulsions : rassembler tout le monde, mélanger tout le monde…tous les matins tu entends des cris, il y a des gens qu’ils scotchent…

Oui parce que toi depuis 2005, t’as eu le temps de voir comment ça change la rétention, que c’est de plus de plus véner, l’allongement de la durée…sachant que déjà au départ c’était dégueulasse.
Oui, au départ c’était 48 jours, maintenant c’est trois mois… avant ce n’était pas comme ça, avant il y avait que des jeunes, pas des gens qui sont malades, les gens malades sont suivis dans les hôpitaux. Dans une petite salle il y a au moins 150 personnes…même pas de gel, d’hygiène, il y a rien.

Moi ça me fait penser qu’en fait ça fait plusieurs années que avec leurs différentes réformes à la con, ils sont en train de rétrécir tout ce qui est applicable au titre de séjour santé, et de moins en moins de maladies sont reconnues, même le sida… et du coup il y a de plus en plus de gens qui devraient être soignés en France, qui maintenant n’ont plus la possibilité d’obtenir un titre de séjour, et donc ils se retrouvent possiblement en centre de rétention.
Ouais, avant c’était possible, maintenant ce n’est pas le cas. Avant si t’avais une maladie, t’était accro à la drogue et tout, il y avait du suivi, il y avait pas ce genre de situations. Et là, là, c’est mélangé, c’est à l’arrache. Les gens ont les pieds gonflés, le sang qui coule […]. Il y a des gens qui ont l’hépatite. On mange dans une petite cuisine, comment je peux expliquer…

Ce que tu décris c’est vraiment les effets du crack, des lésions sur la peau. C’est très très inquiétant de laisser faire du sevrage à des gens de cette manière-là, parce que il y a besoin d’un suivi, d’un traitement médical, ce que tu racontes, c’est vraiment fou. Est-ce qu’il y a un dernier truc que tu veux rajouter ?
Oui, je veux bien que les associations prennent ça au sérieux, et qu’elles voient une solution pour nous, parce qu’on est enfermés, on risque d’attraper le Covid plus ici que dehors. J’aimerais bien qu’ils trouvent des solutions pour tout le monde, qu’ils viennent, qu’ils voient. Les juges, les policiers, [qu’ils] voient ça au sérieux avec les associations. Tous les jours il y en a qui tombent malade de covid. Ils sont à Massy Palaiseau, au centre de rétention là-bas. Tous ceux qui sont malades, ils les enferment là-bas.

C’est plutôt à Plaisir non ? Où ils envoient les personnes avec le covid.
Non, c’est Massy, aujourd’hui deux ils arrivaient de là-bas, ça faisait 15 jours qu’ils avaient le covid, et ils ont dit qu’ils venaient de Massy. Et il y en a même des anciens qui sont là-bas.

Merci, plein de force à vous…