« Pas de liberté, pas d’égalité, pas de fraternité avec nous ». Communiqué des prisonniers en lutte dans le CRA de Plaisir (78)

« Pas de liberté, pas d’égalité, pas de fraternité avec nous ». Communiqué des prisonniers en lutte dans le CRA de Plaisir

Voici le communiqué des prisonniers en lutte du CRA de Plaisir. Pour rappel, ils sont en grève de la faim depuis vendredi 20 pour protester contre l’interruption des visites, les refus de prise de soins et le comportement des flics.
Samedi soir une équipe de keufs extérieure au centre est rentrée avec des chiens pour casser la grève de la faim, ils ont tabassé et insulté, une personne a été mise en GAV et une autre en cellule d’isolement toute la nuit.
Mais leur lutte continue, soyons solidaires!

 

Ca fait trois jours qu’on fait grève de la faim.

Ici les policiers font plein d’abus, ils abusent trop. Ils traitent les gens comme des chiens.

Ils font les visites comme ils veulent, et des fois ils prennent des gens qui ont rien fait et ils les menottent pour les mettre en cellule d’isolement toute la nuit. Meme avec le médecin c’est compliqué, ils refusent tout. Il y en a un parmi nous qui a le pied déboîté et ils les ramènent meme pas à l’hôpital.

Des fois ils arrêtent les caméras pour taper les gens. Hier soir (samedi 21) à minuit ils ont ramené au moins trente policiers avec les matraques et des gazeuses pour nous faire rentrer de force dans notre chambre.

On a pas le droit de fumer ni traîner dans les couloirs ni regarder la télé après minuit.
Les déjeuners aussi, tous les jours ils nous réveillent à 7h obligé, comme si on était à l’armée.
Les tondeuses et les lames ils refusent de nous passer, les fenetres sont bloquées h24.
Les lits ne sont pas bien, ça fait du bruit toute la nuit, on n’arrive pas à dormir.
Et dans la nuit ils passent toutes les 30 minutes , ça réveille les gens parce que les portes font du bruit. On n’a pas de coussins.

C’est pas normal, franchement l’état du centre est crade, très dégueulasse.
Et souvent quand les policiers arrivent ils nous disent des paroles très racistes.

Et il y a d’autres parmi nous souvent qu’ils les attachent pied à la tete et des casques à la tete, scotch à la bouche et te font montrer dans l’avion comme un coulis de voyage.

Et l’accusation aussi, quand on leur donne nos dossiers ils envoient pas tout au juge ni à nos avocats. ça aussi c’est pas normal.

Il y a de gens aussi qui viennent au centre, passé un jour ils voient meme pas le juge et ils sont libérés, alors que d’autres n’ont meme pas le droit de passer devant le juge administratif et c’est pas normal aussi.

Pas de liberté, pas d’égalité, pas de fraternité avec nous. C’est la vérité

 

Les prisonniers du cra du Plaisir le 22/09/2019.

Tentative d’évasion et évasion à Plaisir et au Mesnil-Amelot !

Quelques nouvelles du Plaisir et du Mesnil-Amelot, et pour une fois même une bonne nouvelle !

Mardi 6 août, Mesnil-Amelot. Un prisonnier est transféré vers l’aéroport pour être déporté. A l’arrivé, pendant le transfert des affaires, une porte mal fermée et.. une personne de plus qui est libre !

De ce qu’on sait, aujourd’hui, 5 jours plus tard il est toujours libre. Beaucoup de force à lui !

Puis le vendredi 08 août au Plaisir, 3 prisonniers ont essayé de s’évader tard dans la nuit. Malheuresement les keufs les ont rattrapé, et un d’eux à été transferé immédiatement dans une prison pour sans papier.

Force à tou.te.s les évadé.e.s !

Pour rappel la lutte s’organise toujours à l’extérieur. Prochaine assemblée de lutte en IDF  le 11 septembre à 18h au CICP. 21 ter Rue Voltaire, métro rue des bolets sur la ligne 9.

 

 

 

Des nouvelles de la lutte dans les CPR (CRA) en Italie!

Quelques nouvelles des luttes contre la machine à expulser en Italie

Depuis plusieurs mois, les matons et les collabos qui travaillent dans les centres de rétention italiens (CPR) semblent ne pas pouvoir trouver du repos : tentatives d’évasion, grèves de la faim, confrontations avec les keufs se succèdent sans cesse, grâce à la détermination et la rage des prisonniers et prisonnières.

3 juillet : 72 personnes enfermées dans le CPR de Caltannissetta sont en grève de la faim pour lutter contre la rétention et les déportations prévues vers la Tunisie, la dernière d’une série de protestations et révoltes qui ont été nombreuses ces années (comme la destruction de trois bâtiments du centre en décembre 2017).

5 juillet : le jour même de la réouverture de la section pour hommes du CPR de Roma (fermée suite à une grande révolte en 2015), une nouvelle révolte a lieu, pendant laquelle 7 personnes arrivent à s’échapper de la prison pour étrangers.

7 juillet : un détenu du CPR de Torino meurt faute de soins. Dans les jours qui suivent, une révolte secoue le CPR. Une tentative d’incendie, des affrontements avec la police, des prisonniers blessés.

12 juillet : pour protester contre la bouffe immangeable et dans la foulée de la révolte pour le détenu laissé créver, une grève de la faim déboute dans le CPR de Turin. Pendant 3 jours, presque personne mange. Des détenus montent sur le toit, gros tabassages de la part des keufs.

17 juillet : une ordonnance signée directement par le ministre de l’intérieur Salvini établit la déportation d’un copain anarchiste vers son pays d’origine en raison de sa « dangerosité sociale ». Dans l’aéroport de Milan un rassemblement des copaines et solidaires, au dernier moment le recours à la CEDU est accepté et la déportation suspendue. Le copain est renfermé dans le CPR de Bari, il sortira après quatre jours de détention.

22 juillet : double tentative d’évasion du CPR de Turin (les deux personnes ont été malheureusement rattrapés).

28 juillet : toujours à Turin, des incendies ont été déclenchés, un prisonnier monte sur le toit pour résister à sa déportation, et une petite révolte contre le personnel de la cantine a lieu (les détenus jettent la bouffe dégueulasse contre la gueule des opérateurs).

Mais les luttes contre le racisme d’État continuent aussi à l’extérieur des CPR, comme dans les campagnes de Foggia. 11 juillet : à la tentative d’évacuation et de destruction d’une bidonville où vivent des centaines des migrant.e.s, les habitent.e.s opposent une forte résistance. Malgré la destruction de plusieurs baraques, l’évacuation n’a pas lieu.

Pour rappel la lutte s’organise toujours à l’extérieur. Prochaine assemblée de lutte en IDF  le 11 septembre à 18h au CICP. 21 ter Rue Voltaire, métro rue des bolets sur la ligne 9.