Des nouvelles de la lutte dans les CPR (CRA) en Italie!

Quelques nouvelles des luttes contre la machine à expulser en Italie

Depuis plusieurs mois, les matons et les collabos qui travaillent dans les centres de rétention italiens (CPR) semblent ne pas pouvoir trouver du repos : tentatives d’évasion, grèves de la faim, confrontations avec les keufs se succèdent sans cesse, grâce à la détermination et la rage des prisonniers et prisonnières.

3 juillet : 72 personnes enfermées dans le CPR de Caltannissetta sont en grève de la faim pour lutter contre la rétention et les déportations prévues vers la Tunisie, la dernière d’une série de protestations et révoltes qui ont été nombreuses ces années (comme la destruction de trois bâtiments du centre en décembre 2017).

5 juillet : le jour même de la réouverture de la section pour hommes du CPR de Roma (fermée suite à une grande révolte en 2015), une nouvelle révolte a lieu, pendant laquelle 7 personnes arrivent à s’échapper de la prison pour étrangers.

7 juillet : un détenu du CPR de Torino meurt faute de soins. Dans les jours qui suivent, une révolte secoue le CPR. Une tentative d’incendie, des affrontements avec la police, des prisonniers blessés.

12 juillet : pour protester contre la bouffe immangeable et dans la foulée de la révolte pour le détenu laissé créver, une grève de la faim déboute dans le CPR de Turin. Pendant 3 jours, presque personne mange. Des détenus montent sur le toit, gros tabassages de la part des keufs.

17 juillet : une ordonnance signée directement par le ministre de l’intérieur Salvini établit la déportation d’un copain anarchiste vers son pays d’origine en raison de sa « dangerosité sociale ». Dans l’aéroport de Milan un rassemblement des copaines et solidaires, au dernier moment le recours à la CEDU est accepté et la déportation suspendue. Le copain est renfermé dans le CPR de Bari, il sortira après quatre jours de détention.

22 juillet : double tentative d’évasion du CPR de Turin (les deux personnes ont été malheureusement rattrapés).

28 juillet : toujours à Turin, des incendies ont été déclenchés, un prisonnier monte sur le toit pour résister à sa déportation, et une petite révolte contre le personnel de la cantine a lieu (les détenus jettent la bouffe dégueulasse contre la gueule des opérateurs).

Mais les luttes contre le racisme d’État continuent aussi à l’extérieur des CPR, comme dans les campagnes de Foggia. 11 juillet : à la tentative d’évacuation et de destruction d’une bidonville où vivent des centaines des migrant.e.s, les habitent.e.s opposent une forte résistance. Malgré la destruction de plusieurs baraques, l’évacuation n’a pas lieu.

Pour rappel la lutte s’organise toujours à l’extérieur. Prochaine assemblée de lutte en IDF  le 11 septembre à 18h au CICP. 21 ter Rue Voltaire, métro rue des bolets sur la ligne 9.

Déportation massives, sans laisser-passer : témoignage suite à la lutte au sein du CRA de Lyon St-Exupéry

Article publié le 27 juillet

Déportations dans des pays au hasard, tout ça sans laisser-passer, répression suite au grèves de la faim et à la lutte des dernières semaines au sein du CRA de Lyon Saint-Exupéry. Nouveau témoignage concernant les déportations, les provocations des keufs, et l’arnaque médicale.
Soutien et force à tou.te.s les prisonnier.e.s face à l’enfermement, aux keufs, et a tout le système CRA ! Feu aux frontières ! Liberté pour tou-te-s ! A bas les CRA !!!

Du coup, t’avais envie de parler du fait que ya un vol qui avait été programmé pour toi hier, est-ce que t’as envie d’en parler un peu?

Oui, en fait moi avant hier ils m’ont appelé, pour dire que hier j’ai le vol. Alors que moi je suis pas algérien.
Ils veulent me renvoyer en Algérie et le consulat il a signé. Il a signé, il me l’a dit que je suis pas algérien mais quand même il a signé.
[passage inaudible]
Ca c’est pas normal!

En plus ils m’ont ramenés jusqu’à l’aéroport, j’étais jusqu’à l’avion et j’ai refusé.
Bien sure que je refuse bien le vol! Pare que je suis pas algérien, j’vais pas en Algérie.

Ouais, surtout que ce qu’on disait c’est que tu peux te retrouver bien en galère après en Algérie…

Et oui! Le problème c’est si j’arrive en Algérie moi je sais pas il se passe quoi là bas. Ils vont m’envoyer en centre comme ici? Ils vont m’envoyer en prison? Jsais pas moi… Ils vont me garder combien de temps? Ça je sais pas…
Aucune idée..

Donc ça veut dire le consule algérien il a signé un laisser-passer…

Ouais il a signé le laisser passer mais il a même pas, [passage inaudible] il a quand même signé! Ça c’est pas normal!
Ça c’est contre la loi quoi!

Tout à fait. Et est-ce que c’est des situations qui arrivent souvent a l’intérieur du centre de rétention?

Ouais très souvent, très très souvent! Ya plein de gens qui euh…
Moi le même jour que j’ai eu le vol ya un gars aussi, lui, ils veulent le renvoyer en Tunisie et il est même pas Tunisien…
Alors les consulats aussi ils travaillent… Jsais pas comment ils travaillent… Je comprends pas.
Si quelqu’un il a un passeport ou quelque chose oui je comprends mais là ya pas de passeports, ya rien du tout. Ya RIEN RIEN RIEN!
Ya même pas des empreintes, ya rien du tout!

Moi j’suis sure et certain que j’ai rien du tout en Algérie, ni empreintes, ni passeport, j’suis même pas algérien, pourquoi ils veulent me renvoyer en Algérie? Ça je comprends pas!

Ouais et t’as refusé le vol et ça s’est passé comment après?

Oh tranquille, ils étaient tranquille, j’ai rien fait, j’ai juste refusé. Ils m’ont ramenés à la cellule j’ai été là-bas pendant deux heures après la police nationale m’a ramené au centre de rétention. Voilà.
Faut que je dit une autre chose?

Non est-ce que tu veux rajouter quelque chose?

Ouais! Je demande à la justice, ou les gens qui s’occupent de ça qu’ils vérifient bien les papiers. Parce que si on renvoi les gens dans un pays c’est pas leur pays d’origine ils vont faire quoi là-bas?!
C’est la même chose [passage inaudible]
La-bas c’est trop grave c’est pas comme ici quoi. Je trouve ça c’est injuste, ça c’est pas normal!

Ya un petit problème de justice.

Ou jsais pas moi.. ya un accord ou chacun qui rentre chez lui il prend de l’argent ou j’sais pas moi, ils prennent de l’argent sur chaque tête? Pourquoi ils veulent renvoyer les gens sans passeport que dans des pays qui sont pas leur pays quoi. J’comprends pas! Tu vois?

Euh je rajoute quoi encore?

Pourtant moi j’ai les preuves. Parce que eux ils disent qu’en 2014 que j’ai fait la demande de visa ici en France. Mais moi j’ai des preuves qu’en 2014 j’étais en prison en Allemagne.

Ouais en fait je sais pas si t’as envie d’en dire plus sur comment ça s’en passé pour toi, pourquoi ils disent que t’étais là en 2014?

Parce que ya un gars qui s’appelle TAIBI Omar, en fait TAIBI Omar c’est un faux nom. Ils disent que le monsieur TAIBI Omar, soit-disant que c’est moi, que j’étais ici en 2014, que j’ai fait la demande de visa, qu’elle a étée acceptée.
Ça veut dire le mec il a eu le visa, il a ses papiers. Et moi pendant ce temps là j’étais en prison en Allemagne!

J’avais complètement oublié mais hier j’ai parlé avec mon ex-copine, je lui ai dit «hey tu te rappel j’étais ou pendant 2014?» «toi t’étais en prison 2014 – 2015».
J’suis rentré fin octobre 2014 en prison jusqu’à début 2016.
Comment c’est possible que cette personne là c’est moi?
Il a des empreintes, il a l’ADN même, des photos, jsais pas moi…
Ya quelque chose mais ça passe pas!

Moi je penses c’est à cause de toute la grève, ce qu’on a fait ici, ils veulent juste nous liquider! J’avais déjà dit l’autre fois, ils ont envoyé tous ceux qui étaient ici pendant la grève, ils ont renvoyé tout le monde. Il en restait quoi quatre, tout le reste [passage inaudible].

Tout le reste a été déporté ou il s’est passé quoi après?

Bah ouais! Ils sont partit chez eux! Vite fait bien fait! Même si il a pas de passeport ils l’ont renvoyés! Comme le comment il s’appellera, Nizar, pendant quelque jours il ont trouvés le vol, ils ont trouvé le ticket et le laisser-passer, tac ils l’ont renvoyé au Maroc.
Et l’autre, et l’autre, et l’autre, et l’autre!
Et maintenant il arrive à moi!
Mais là ils se trompent, ils vont pas m’envoyer dans un pays que c’est pas moi pays!

Est-ce que t’as envie de parler du coup en général de comment ça s’est passé après la grève de la faim? Comment est-ce qu’ils se sont comportés vis à vis de vous et comment vous vous avez pu vous comporter vis a vis d’eux?

Nous on était normal comme d’habitude, t’façon on peut rien faire!
Eux ils étaient calme et pas calme! De temps en temps ils nous provoquent de temps en temps ya rien du tout.
Il y a chaque équipe elle travaille comme elle veut! Tu vois?

Ya différents équipe, ya trois ou quatre différentes équipes. Chaque équipe elle travaille comme elle veut tu vois? Et après la grève ils étaient encre plus en… Les têtes qui étaient ici qui ont parlés pour leurs droits comme moi comme Nizar comme yen a beaucoup ici, qui ont parlé avec vous, avec les journalistes, tout ça. Ils ont liquidé tout le monde!
Là il reste que moi et encore trois autres.
Le deuxième ils veulent le ramener en Tunisie, je t’ai déjà raconté, il est partit hier.
Et monsieur X il est ici il a refusé le premier vol, le deuxième vol il va partir chez lui, ils l’obligent de rentrer chez lui.

Un autre qu’il est blessé là pendant maintenant, depuis qu’il est ici, pendant 55 jours comme ça, il doit faire une opération sur son bras mais ils le font pas. Ils l’ont encore, une facture de 3000€ et quelque mais le mec il a rien fait!
Tu vois ce que je veux dire? Le mec il envoi une facture pour l’opération disant qu’il l’a fait mais lui il a rien fait… Ils l’ont amené à l’hôpital.

Tu veux dire ils l’ont amenés à l’hôpital mais il s’est rien passé?

Non ils l’ont pas opéré, ils l’ont laissé là-bas pendant trois ou quatre jours et après ils l’ont ramenés. Son bras il peut pas le bouger.
Et après il reçoit la facture de 3000 et quelque.

Alors qu’il y a aucune opération?

Ben oui ils ont rien fait! Ils ont rien fait! Aucune opération rien du tout! Oui jle dit moi ils nous prennent pour des animaux! Ils s’en foutent complètement! Ils font ce qu’ils veulent et nous on doit supporter tout ce qu’ils font!

Je dois rajouter quelque chose, j’sais pas moi.. Ici tout le monde il est presque nouveau. Les gens ils connaissent pas encore.De toute façon ils vont voir, moi ça fait presque deux mois que je suis là, j’ai vu beaucoup…

 

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Procès en appel de la lutte contre la machine à expulser

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Le 25 juin 2019 à Paris devant la Cour d’appel a eu lieu un nouveau procès de la lutte contre la machine à expulser, suite aux visites inamicales dans les agences Air France et SNCF de mars 2010, quelques heures après la condamnation à des années de taule de dix sans-papiers accusés de l’incendie du centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes.

Le 22 juin 2018 en première instance, les juges ont distribué pour les dégradations et le refus de donner ses empreintes et son ADN, à trois compagnons et camarades, des peines de 4 mois ferme, 3 mois ferme et 2 mois ferme, plus des amendes de 1000 euros chacun. Quant aux quatre autres accusé.e.s uniquement des refus de signalétique et de prélèvement biologique, trois ont pris 1 mois de sursis plus 500 euros d’amende, la quatrième ayant pris 60 jours amende à 10 euros, plus 500 euros d’amende.

De 2006 à 2011, une lutte contre la machine à expulser a touché des centaines d’objectifs de manière variée, avec le feu comme avec le marteau ou l’acide, sans compter les balades sauvages et les discussions publiques, ou les idées (affiches, banderoles, tags, tracts) directement adressées à la rue au-delà de tout rapport virtuel. Une lutte sans sujet ni centre politique, qui proposait à chacun l’auto-organisation sans médiation et l’action directe diffuse à partir d’un angle particulier, la machine à expulser, une lutte au nom de la « liberté pour tous et toutes, avec ou sans papiers ».

Après des mois d’enquêtes menées par les petits soldats de la section anti-terroriste (SAT) de la brigade criminelle du 36 quai des Orfèvres et deux vagues de perquisitions en février et juin 2010 dans une quinzaine de domiciles, deux vastes instructions judiciaires furent ouvertes. Elles ont fini sept années plus tard par des jugements qui se raccrochent aux branches, faute d’avoir pu mettre la main sur les anonymes qui avaient mené toutes ces attaques. Après s’être largement dégonflée, la première a ainsi conduit à la condamnation en juin 2017 de trois personnes à 4 mois de prison avec sursis, pour des tags suite à une promenade nocturne (« dégradations en réunion »). La seconde a de son côté conduit aux condamnations citées plus haut (soit, en passant, des peines supérieures à celles demandées par le procureur). En cause ? Des visites inamicales rendues à l’agence Air France de Bastille et à la boutique SNCF de Belleville, qui durent rester porte close pendant plusieurs jours, ainsi qu’une pauvre vitrine d’un magasin Bouygues redécorée dans un même élan (constituant des « dégradations ou détériorations du bien d’autrui commises en réunion »). Ces deux actions s’étaient déroulées le 17 mars 2010, quelques heures après la condamnation à des années de taule de dix sans-papiers accusés de l’incendie du centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes.

A travers le verdict du 22 juin 2018, rendu ironiquement 10 ans jour pour jour après cette même révolte destructrice du CRA de Vincennes, c’est l’ensemble de la lutte contre la machine à trier, enfermer et expulser les indésirables, ponctuée ces années-là de vagues de sabotages, que le pouvoir a souhaité viser en guise d’avertissement contre toutes celles et ceux qui continuent aujourd’hui de lutter contre elle, de Calais à Paris ou de Ouistreham à Briançon. Notamment parce que l’attaque de ces mille et un rouages reste une possibilité toujours actuelle : contre Air France, Bouygues et la SNCF évidemment, et contre beaucoup d’autres encore comme La Poste qui a encore assumé le 1er juin dernier avoir balancé un sans-papier aux flics à Champigny-sur-Marne « parce que c’est la loi ». Sans oublier que des sans-papiers continuent aussi de se révolter à l’intérieur des centres de rétention, comme à Rennes le 10 mai où leur rage incendiaire a réduit de moitié les capacités d’enfermement du lieu.

Mais si l’État n’a pas oublié de boucler sa petite vengeance contre les sept camarades et compagnon.ne.s, y compris de longues années après, c’est aussi pour une petite raison supplémentaire : frapper une manière de lutter et de s’auto-organiser de façon autonome au sein de la guerre sociale. Une manière sans partis, syndicats ni journaflics où l’on se met en jeu à la première personne pour agir directement contre tout ce qui nous opprime, des frontières à l’enfermement, du contrôle social aux guerres technologiques, de l’exploitation à la domination, une manière sans médiation pour en finir avec le vieux monde de l’autorité.
Pour ne donner que quelques exemples, alors que les fins limiers de l’anti-terrorisme ne sont jamais parvenus à identifier les joyeux saccageurs d’Air France et de la SNCF, le tribunal a fourgué 2 mois ferme à un compagnon qui dans l’après-midi est filoché par des policiers de la SAT qui le voient acheter de la colle dans le 18e arrondissement puis le perdent, colle dont la composition chimique au néoprène – la plus courante qui soit – serait la même que celle utilisée pour l’agence Air France du 11e arrondissement. C’est bidon, mais cela suffit à ces larbins pour distribuer des peines de ferme. Car pour tous les accusé.e.s, le fait « d’avoir des centres d’intérêts en rapport avec les mobiles des infractions commises », soit plus prosaïquement d’avoir à la maison des livres, des brochures et des affiches subversives ou d’être présent à des rassemblements en solidarité avec les inculpés de l’incendie du centre de rétention de Vincennes, suffit à justifier pour les charognes en toge l’existence « d’indices graves ou concordants rendant vraisemblable qu’il/elle ait commis des dégradations en réunion, outre l’existence de raisons plausibles de soupçonner qu’il/elle avait commis une infraction ». Misère de la démocratie totalitaire qui justifie a posteriori à travers du papier saisi en perquisition des peines qui vont jusqu’à 2 mois de prison ferme en jours-amende pour les seuls refus d’ADN et de signalétique, en l’absence de toute autre accusation concernant un fait spécifique.

Les grosses ficelles ont donc été comme souvent de sortie ce 22 juin 2018, ce qui n’est pas une surprise contre des accusé.e.s dont le profil ou le casier correspondent à leur non-collaboration depuis le début de cette affaire : celui d’individus rétifs à la loi. Rien de nouveau sous les fourches caudines de la justice, dont l’objectif est d’effrayer et de punir quiconque s’oppose ou fait obstacle à la marche radieuse de l’ordre social et de la paix des marchés. Qui plus est quand on refuse obstinément de se confesser aux flics, de s’auto-ficher dans leurs poulaillers ou de renier ses idées anti-autoritaires devant les tribunaux. Qui plus est quand on ne se reconnaît pas dans les catégories d’innocent et de coupable, mais qu’on défend l’idée d’une liberté en acte contre le pouvoir.

Les sept camarades et compagnon.ne.s ont fait appel du jugement du 22 juin 2018 prononcé par la 16e chambre du tribunal correctionnel. Après une première audience relais le 2 novembre 2018, le procès en appel s’est tenu mardi 25 juin 2019 à 9h, chambre 11 pôle 4, à l’ancien tribunal (métro Cité).

Chacun peut d’ores et déjà exprimer sa solidarité de la manière qu’il trouvera la plus adéquate ! De la Méditerranée devenue un gigantesque cimetière marin à la mise en camps des migrants qui forcent les frontières terrestres, de la construction de dizaines de nouvelles prisons aux technologies de contrôle de la ville-carcérale et à l’extension des frontières intérieures, saboter la machine à expulser et à enfermer est bien le moins que l’on puisse faire.
Liberté pour toutes et tous, avec ou sans papiers !

Des ennemis de toutes les frontières