Emission de radio: témoignage & paroles de prisonniers de Plaisir en lutte ! 26/09/19

On relaye ici le lien d’une émission de radio qui a eu lieu y a une dizaine de jours avec l’actu des luttes. Des copains de Plaisir en profitent pour raconter le quotidien dans ce CRA, comment c’est passé leurs grève de la faim, la répression policière et la collaboration avec les keufs des assos présente en CRA.

Lien ici: https://actualitedesluttes.info/?p=5009

 

Solidarité avec tou.te.s les prisonnièr.e.s !

Lettre d’un prisonnier de Vincennes

Les violences policières sont quotidiennes dans les prisons pour sans-papiers. On a déjà beaucoup relayé ici des plaintes contre la police, des témoignages racontant ces mêmes violences.

On relaye ici une lettre du vendredi 04 octobre écrite par un prisonnier du CRA 1 de Vincennes !

Je viens de me faire insulter pour la 8e fois en une semaine, ce qui est fréquent au CRA 1 du centre de rétention de Vincennes. Mais cette fois-ci, le 3 octobre, en montant les escaliers 4 policiers me croisent, 3 femmes et 1 homme grand de taille (1m90 environ, métisse). L’une d’entre elles me croise du regard et dit « il a quoi ? » puis me dit en se retournant « vas-y monte grosse merde ». Par la suite j’ai voulu en savoir plus en me rapprochant, c’est là où le policier m’a pris brusquement et m’a fait tomber des escaliers, quelques témoins sont venus s’interposer pour éviter le pire. J’ai pu me relever et le policier m’a étranglé en me poussant contre le mur qui mène de la salle du réfectoire à la salle de l’accueil, puis m’a fauché et c’est là où il y a eu plusieurs policiers sur les lieux. J’ai reçu des coups sur le bassin et surtout sur la tête, après ça j’ai perdu du sang et je voyais flou mais je n’avais pas perdu conscience au départ. Une fois en isolement, j’ai demandé des soins, le policier qui m’avait frappé disait « je m’en bas les couilles » comme au début (aux escaliers). Ce n’est qu’après et une fois que les autres policiers sont arrivés que l’on m’a conduit à l’infirmerie, on m’a fait les premiers soins puis on m’a suggéré d’aller à l’hôpital, j’ai dit que je voulais rejoindre ma chambre. Une fois dans ma chambre j’ai perdu connaissance après 20 ou 25 minutes, c’est là où j’ai demandé à aller à l’hôpital, j’espère que vous prendrez en considération cet écrit pour que ce genre d’injustice ne se reproduise plus, car les policiers sont sensés représenter la loi et non user de l’autorité policière par rapport à des humeurs personnelles. Veuillez recevoir mes salutations. 

 

 

Pour rappel en IDF des personnes s’organisent contre les centres de rétentions: RDV tous les mercredi a 18h au CICP (21 ter rue Voltaire, métro ligne 9).

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Révolte vendredi dans le CPR de Roma !

On traduit ici deux extraits de communiqués trouvés sur https://hurriya.noblogs.org/ autour de la révolte de vendredi dernier dans le CRA de Roma, Italie.

Vendredi 20 septembre, les hommes détenus au CRA (CPR en italien) de Ponte Galeria ont commencé une révolte pour protester contre l’expulsion de certains prisonniers ; des matelas ont été brûlés et les flammes ont concerné 4 des six sections dans lesquels la prison est divisée. Certaines zones ont été probablement condamnées suit à ça, au point d’obliger le gérant du centre à transférer une dizaine de personnes à l’intérieur de la section femmes du CPR. Les révoltés ont demandé de manière forte et déterminée de diffuser le plus possible ce qui était en train de se passer à l’intérieur des murs de la prison. À l’intérieur des CPR les contacts avec l’extérieur sont systématiquement entravés ; depuis que l’utilisation des téléphones a été interdite, faire savoir à celleux qui sont à l’extérieur ce qui se passe dans cette prison pour sans-papiers est devenu encore plus difficile.

À travers un communiqué du garant national des personnes privées de liberté (qui en réalité semble plutôt garantir le fonctionnement ordinaire des CPR et des déportations), on a plus d’information sur les conséquences de la révolte qui a eu lieu vendredi dernier.

« Les dégages ont été considérables : deux sections sont fortement endommagées et donc condamnées à cause de la prise de feu, alors que dans trois autres sections l’accès n’est pas possible que dans les salles pour la socialité. Les places de lit qui ne sont plus disponibles sont entre 16 et 20 au total ».

Grâce au courage des révoltés de Ponte Galeria, dans le CPR maintenant il y a moins de places pour renfermer les personnes arrêtées pendant les rafles.

Certaines personnes ont été transférées dans des sections du CPR non endommagées, d’autres dans un autre CPR (Palazzo San Gervasio, à Potenza), une prison oà les révoltes et les fuites sont fréquentes (la dernière il y a quelques jours).

Malheureusement au moins une dizaine de personnes ont été déportées en avion en Nigeria samedi matin, un deuxième vol après celui de vendredi matin de l’aéroport de Milan vers Lagos.

Ce n’est qu’en raison d’une manque d’attention et de solidarité pour les personnes renfermées dans les différents types de camps qu’on ne se rend pas compte de l’étendue des luttes quotidiennes à l’intérieur des centres de rétention. Cela amène beaucoup de gens à se demander encore « Pourquoi ils se sont révoltés ? », comme si la révolte était l’exception et non pas la règle, et la volonté de s’échapper e/ou détruire une prison avait besoin de raisons particulières.

 

 

Solidarité avec tou.te.s les prisonnièr.e.s !