Grève de la faim en cours à la prison de Palaiseau!

A nouveau une lutte dans la prison pour sans papier de Palaiseau. Toujours les mêmes problèmes: en plus de l’enfermement et de la possibilité de se faire déporter à tout moment, c’est aussi une équipe de keuf particulièrement violente et méprisante.

Déjà en juillet une grève de la faim avait éclaté au même endroit:

https://abaslescra.noblogs.org/post/2019/07/17/lutte-en-cours-dans-la-prison-pour-sans-papier-de-palaiseau/

 

Force et solidarité avec eux !

On relaye ici leurs communiqué des prisonniers du CRA de Palaiseau :

Les problèmes viennent toujours de la même équipe.
Hier y a un gars qui était entrain de manger. Eux ils le regardaient, ils se parlaient entre eux. Y en a un qui à dit à son collègue:  » Regarde le, il mange comme un chien ».
Eux ils sont toujours comme ça: les regards, les coups de pressions. Ca va jusqu’à la violence physique tout ça. Y en a un il est tatoué, il fait encore plus des manières, des fois il rentre dans le réfectoire et il va crier sur un gars qui a pas encore mangé: « Ouai toi t’as déjà mangé, dégage! » C’est la même équipe qui à taper un renoi y a pas longtemps.
L’autre équipe est plus tranquille.
Hier on est rentré pour manger. Les fixes nous fixaient comme des chiens. On leur demande pourquoi ils nous regardent comme ça, ils ont mal parlé. Et tout le monde à jeté son plateau et voilà grève de la faim. Ce soir encore, personne n’a mangé.
Maintenant pour l’état on est plus des humains, on est des quotas. Il leur fautdes chiffres pour faire leurs politiques et montrer « aux français » qu’ils font des choses. Maintenant voila.
Y en a beaucoup qui dès le premier avion sont attaché, c’est important il faut le dire. Y a un gars qui au 89e jours, et au premier vol ils l’ont attaché et ramené au bled.
Les 3 mois ils sont fait pour la torture psycholgoique, 45 jours c’étaient déjà difficile mais là… Ici on peut pas travailler, on a aucun revenu. On bouffe que de la nourriture industrielle rechauffée et dégueulasse.
Quand y a cette équipe rien ne va, même le médical déconne encore plus.
A tous les niveaux y a des problèmes: même la machine au café marche quasiment jamais. Et après y a plus rien. Quand il fait chaud, y a pas d’eau froide. Y a rien.
L’OFII parfois ils sont pas là du jeudi au dimanche. Donc on est tous en galère: pas de cigarettes, pas de gateaux pendant 4 jours.
Ici on nous met la pression. Certains font des aller retour CRA-Prison-CRA parce qu’ils arrivent pas à les expulser.
Pendant qu’on écrit le communiqué, y en a un qui s’est évanoui.
On sait qu’au centre de Plaisir aussi y a un grève. C’est bien.

Les prisonniers du centre de rétention de Palaiseau le 21 septembre 2019.

Pour rappel y a une grève de la faim en cours dans la prison pour sans papier de Plaisir (78) depuis vendredi 20 aussi.Les keufs ont décidé d’interdire les visites depuis hier, les gens luttent la répression !
Besoin de solidarité, venez vous organisez : RDV tous les mercredi à 18h au CICP (21 ter rue Voltaire, métro rue des boulets L9) !
A bas les cra !

Grève de la faim en cours à la prison pour sans papier du Plaisir (78)!

Depuis le vendredi 20 septembre, tous les prisonniers de la prison pour étrangers de Plaisir dans le 78 sont en grève de la faim pour protester contre l’interruption arbitraire des visites et des soins.

Plus d’infos dès qu’on en a.

Dans le même temps une grève de la faim a aussi éclaté face aux mépris et la violence des keufs au CRA de Palaiseau: communiqué à trouver ici.

Force et solidarité avec tou.te.s les prisonnièr.e.s !

Pour rappel: RENDEZ VOUS TOUS LES MERCREDI a 18h pour une assemblée en solidarité avec les luttes dans les prisons pour sans papier au CICP (21 ter rue Voltaire, métro rue des boulets ligne 9)

La Poste balance des sans-papiers aux flics… Ripostons !

Depuis des années La Poste collabore avec l’État en dénonçant les personnes qui n’ont pas les bons papiers aux flics. Dernièrement, c’est dans une agence de Champigny-sur-Marne qu’une personne s’est faite balancer. Samedi, nous y sommes allé.e.s pour afficher La Poste, mais aussi toutes les entreprises qui font tourner la machine à expulser !

Pour réagir face aux pratiques de collabo de La Poste et les visibiliser on est plusieurs personnes à être allées à Champigny le samedi 1er juin au matin. On a collé des affiches (voir liens pdf ci-dessous) sur deux Poste de la ville, tendu une banderole devant l’une d’elles et tracté le texte ci-dessous. De manière générale les gentes étaient très réceptif·ive·s : beaucoup étaient choqué·e·s, voulaient en savoir plus sur ce qui s’était passé, ce qu’on peut faire contre ça, etc. Après avoir lu le tract, une personne est d’ailleurs allée embrouiller un employé de La Poste au guichet en lui demandant qu’est ce que c’était que cette histoire. Embarrassé, il est allé chercher le directeur. Ce dernier a clairement exprimé son positionnement en répondant que l’employé de La Poste qui avait balancé la personne n’avait fait que respecter la loi. On se demande bien de quelle loi dégueulasse il parle, mais surtout on s’en fout complètement qu’il y ait une loi ou pas pour justifier sa collaboration à la machine à expulser en balançant les gentes aux flics.

Tract :

« À La Poste, la galère pour une personne sans-papiers ne consiste pas seulement à ouvrir un compte, mais aussi à ne pas se faire balancer aux autorités par les postiers. C’est ce qui s’est passé tout récemment à La Poste de Champigny, dans laquelle un employé zélé à décidé de balancer une personne sans-papiers en appelant les flics durant le laps de temps où elle est sortie retirer de l’argent. Quand elle est revenue à La Poste, la police l’attendait et l’a arrêtée : elle a fini en CRA (centre de rétention administrative = prison pour étranger·ère·s).

Au guichet de La Poste comme de plein d’autres structures, les sans-papiers doivent faire face à des « citoyens vigilants » qui, parfois sur consigne de leurs supérieurs, parfois juste parce qu’ils sont racistes, n’hésitent pas à les dénoncer aux flics. Cela s’inscrit dans un système plus large de collaboration avec la machine à expulser de la part de différentes entreprises. Tout un tas de structures difficilement évitables dans la vie courante (banques, transports en commun, etc.) collabore quotidiennement.

Quand une personne sans-papiers se fait balancer, elle est enfermée en CRA jusqu’à 90 jours avant d’être expulsée par avion. Les CRA sont des lieux de violence et d’humiliation quotidienne où plus de 40 000 personnes sont emprisonnées chaque année. Pour l’État, si l’on n’a pas les bons papiers (que lui seul peut donner) cela lui suffit pour enfermer et expulser.

À bas l’État, ses collabos comme La Poste, et ses frontières ! »