مركز فانسين للإحتجازالإداري يحترق  :وقفة احتجاجية تضامنا مع السجناء

Traduction en arabe du texte « Feu au cra de Vincennes »

منذ الثلاثاء الماضي، بفضل الحريق الذي شب داخل مركز فانسين للإحتجازCRA de Vincennes، أصبح أحد المباني بكامله غير صالح للإستخدام. لا يتوقف كفاح الموقوفين داخل هذا السجن المخصص للأشخاص البدون أوراق الإقامة، لكن القمع البوليسي يضرب بقوة. ذلك هو حال بعض السجناء المحتجزين حاليا لدى الشرطة، رهن الحراسة النظرية. إنه واجبنا من خارج الأسوار مسنادتنهم ودعم نضالهم.
منذ عدة أيام ، شن السجناء في المبنى 2A في مركز الاعتقال الإداري في فانسين إضرابا عن الطعام. اعقب ذلك حملة قمع عنيفة من قبل رجال الشرطة.
وفي مساء يوم 4 فبراير، اتصل السجناء بهدف إبلاغنا بإن المبنى المخصص للمهاجرين الذين لا يتوفرون على اوراق الإقامة، قد شبت فيه النيران وقد تمت محاصرةجميع السجناء في 2A و 2B من قبل شرطة
مكافحة الشغب في فناء المبنى. كما تعرض السجناء كذلك للتهديد والضرب، ثم إجبارهم على البقاء هناك لعدة ساعات تحت المطر والبرد، في الوقت الذي تم فيه اقتحام وتفتيش المبنى 2B.
هذا وقد تم نقل حوالي 30 شخصا من سجناء CRA 2A إلى مركز الشرطة، ليلة الحريق، بذريعة أن الغرف غير صالحة للاستعمال. وقد تمت إعادتهم في اليوم التالي، على ما يبدو، دون وضع أي شخص رهن الحراسة النظرية.وقد تم نقل بعضهم إلى CRA 1 حيث أصبحوا الآن أكثر عددًا في الغرفة الواحدة ؛ فيما البعض لآخر في CRA 2B يُجبر على النوم على أسرة محترقة ؛ وما زال آخرون في Palaiseau أو Mesnil-Amelot.
عقب الحريق الذي اندلع في مبنى CRA 2 في فانسين ، جاء رجال الشرطة في الصباح الباكر للبحث عن العديد من السجناء. وقد تم وضع العديد منهم رهن الحراسة النظرية.يوجد بعضهم في مركز شرطة بالدائرة العشرين في باريس ، والبعض الآخر في مركز شرطة بالدائرة الثانية عشر. من المحتمل أن يتم إحالتهم إلى المحكمة في الأيام القادمة.
خبر سار: أصبح المبنى 2A غير قابل للاستخدام بالفعل ، ويجب القول أنه يمكن من الخارج أن تشاهد أن النوافذ قد تحطمت وأن السقف في حالة سيئة!تم تحرير بعض الأشخاص بسبب الحريق، وعلى ما يبدو لا يقل عددهم عن 14 شخصا.
إنها لحظة مهمة. يتواصل الكفاح من داخل مراكز الإحتجاز من أجل الحرية وجعل هذه الأماكن تختفي، في ضل رد فعل الدولة والشرطة بقمع واخماد هذه الإنتفاضات. يجب الآن أكثر من أي وقت مضى، ان نقوم بتنظيم التضامن من الخارج!
موعدنا الأحد 9 فبراير، على الساعة الرابعة مساءا.
شارع la Chapelle على مستوىشارع Caplatبجوار محطة مترو Barbès.

 

Oissel : « les gens ils reviennent bleus, ils stoppent la caméra quand ils te frappent »

Alors que les médias laissent beaucoup de place aux mensonges des flics de Oissel, qui arrivent meme à nier qu’il y a des violences quotidiennes dans le centre, voici le témoignage d’un prisonnier du CRA de Oissel qui a été ensuite transféré dans un autre CRA et enfin libéré.

Contre les violences policières et l’enfermement, la lutte des prisonniers-ères contre les CRA continue !

Liberté pour tou.te.s, solidarité avec les prisonniers-ères de Oissel et partout ailleurs !

« La bas c’est pas comme ici. Ils font des provocations, de l’isolement, ils aiment pas les arabes, ils profitent parce que les gens ils parlent pas français. Quand le chef de centre est pas là ils font ce qu’ils veulent.

Y’a pas de caméra à l’isolement, les gens ils reviennent bleus, ils stoppent la caméra quand ils te frappent. Ils m’appellent pour le médecin et en fait ils me frappent avec leurs
rangers.

Si tu tu déclares pas, si tu parles pas,si tu fermes ta gueule, on te laisse tranquille.
La bas je dors pas.
Le groupe de la nuit ils sont magnifiques.
La cheffe de centre on dirait elle a peur d’eux, elle refuse qu’ils parlent avec elle, elle veut pas que je lui montre qui c’est.

Ils m’ont frappé, j’ai 2 dents cassées, ils ont continué de me frapper à l’isolement. Quand ils frappent ils mettent les gants. Ils m’ont mis le
casque, le scotch pour pas que je parle
J’ai parlé à la police nationale.

(En parlant des 2 matons très violents 🙂 y’a 40 à 60 personnes dans le centre qui ont peur d’eux. Ils ont voulu m’envoyer en prison. Ils sont venus pour m’envoyer en garde à vue puis prison.

La grève de la faim elle a duré 3 jours, ont l’a faire à cause des violences tous les jours. Les gens ont peur d’aller manger car ils cherchent toujours quelque chose pour nous frapper.

Les juges de Oissel sont racistes. Moi je lui ai dit bonjour, il m’a pas laissé finir et il m’a dit : « 30 jours »

La bas on dort 6 sur 6. Y’a quelqu’un il a son bras cassé. Les gens ils pleurent la bas, et moi je peux pas dormir. La promenade est fermée toutes la journée, les heures de manger ils respectent pas.

Y’a de la haine. La bas ils disent : y’a pas de chefs, c’est nous les chefs. Ils sont jaloux entre eux.
Ils disent de moi que je vais balancer. Y’a un journaliste il devait venir à 11h et ils m’ont transféré à 5 heures du matin. En plus c’était
le groupe qui frappait tous les jours. Ils ont perdu mon appareil dentaire, il m’a coûté 2000 euros.

C’est de malins. Samedi dimanche on dirait c’est des boîtes de nuit. Quand ils m’ont transféré c’était la BAC, il m’ont fait signer un
papier. La PAF, ils avaient peur de la BAC, ils m’ont proposé un café. Y’a un policier qui travaille la bas il était à la BAC avant, il a été
déposé du coup il a la haine. Y’en a un il marche comme le loup. Ils étaient à 10 contre 1 c’est quoi ça? Les autres ils comprennent pas la loi.

Je me fais frapper presque tous les jours
La bas on peut aller à l’isolement à cause d’une bouteille d’eau. Si j’ai oublié un papier après manger je sais c’est la fin pour moi.
Ici c’est bien, le centre de Oissel il faut tout changer. Y’a une policière elle va arrêter tellement c’est horrible. Ils retirent leur numéro (matricule).

Le jour ou je me suis fait cassé le pieds, ils m’ont pas autorisé à voir le médecin. J’ai déposé plainte à Rennes, j’ai fait un certificat. Le juge il a envoyé un médecin mais il a révisé (comprendre il a considéré que c’était un élément suffisant). Heureusement y’a pas de pistolet la bas. Ils sont bourrés.

A Oissel il faut que tu marches comme un âne. Jamais ils libèrent la bas. Si je fais tomber un verre la bas, c’est isolement.

Y’a un gars il lui ont cassé l’épaule, du coup ils l’ont mis à l’isolement. Ils peuvent pas l’expulser maintenant car il est venu avec un visa tourisme. Tous les jours il l’emmènent à l’hôpital. C’est trop des malins.
Ils nous donnent des médocs avec une date mort (= médocs périmés). »

La lutte ne s’arrête pas à Oissel: « Aujourd’hui les retenus organisent une mobilisation »

Une semaine après la dernière grève de la faim, les personnes enfermées dans la prisons pour sans-papiers de Oissel avaient décidé de recommencer une grève de la faim. En assemblée ils ont décidé d’arrêter la grève de la faim après 24h et de continuer la lutte d’autres manières.Plusieurs communiqués ont continué à sortir dénonçant les conditions de rétention pourries, les violences policières et la connivence de France Terre d’Asile (deuxième, troisième, quatrième communiqué).
Malgré les intimidations et les attaques (dans la presse aussi), leur lutte ne s’est pas arrêtée : force et courage à eux !

Voici le communiqué qu’ils ont écrit, à faire tourner au maximum :

Nous vous informons que les retenus du CRA de Oissel étaient de nouveau en grève de la faim de 24h pour tenter d’obtenir la fin des violences policières. Aujourd’hui les retenus organisent une mobilisation au tour du porte parole pour discuter et pour définir d’autres actions afin de dénoncer les mauvais traitements inhumains.

On revendique la fin des violences policières, de la xénophobie et de leurs racismes. Nous réclamons à ce que ces policiers qui nous provoquent sans arrêt soient affectés ailleurs dans d’autres services. Ils ne sont pas propriétaire du lieu (le CRA).