Retour sur 4 jours de luttes a la prison de Vincennes !

Depuis lundi dernier, un mouvement collectif a lieu au CRA2B de Vincennes. S., enfermé là bas raconte ce qui s’y passe. Pour rappel depuis hier c’est à la prison pour sans-papier de Palaiseau qu’un mouvement collectif a commencé.

 

Ce lundi on est une trentaine à avoir refusé le repas ce midi. Trente cinq pour etre précis.

Le lundi soir on a mis tous les matelas dans la cour. Et on a pas dormi de la nuit. Tôt le matin ils sont venu pour un vol caché. Le gars ils l’ont tabassé devant nous. Alors y en a ils ont réagit. On s’est fait taper et tout. Dans la journée de mardi, on était de moins en moins nombreux dehors. Y avait plein de flics autour de nous avec des gazeuses.
Y a une personne qui est venu nous parler. Ils sont venu le deuxième jours. Ils sont repartit. Après ils venaient chaque cinq minutes pour des fouilles etc. On nous appelait pas pour le médecin et tout.. Maintenant ça c’est calmé avec eux.
Le gradé nous a demandé pourquoi on faisait ça. On leur a dit que c’était à cause des trois mois, que c’était trop pour les violences policières et tout. Ils nous ont dit que c’était pas de leurs ressort et ils sont repartit.
Les gens sont allé manger peu à peu tout seul parce qu’ils pouvaient plus tenir. Ils ont pas de parloir ni rien. »

Aujourd’hui on est le 18 juillet. On est encore sept en grève de la faim. Ca devient tendu. Hier j’ai perdu une dent, je sors la bouche en sang avec la dent dans la main pour demande avoir le docteur. On me dit « Ouai attends.. » J’ai vu personne. En plus je suis tombé malade.

 

 

 

Des nouvelles du Palaiseau en lutte: « On est encore une dizaine à toujours être en grève de la faim. C’est pas tout le monde qui tient le coup ».

Lettres de prisonniers du Mesnil-Amelot du 17/09/2019

On recopie ici deux lettres transmises par des prisonniers du CRA 2 du Mesnil-Amelot.

Ces dernières semaines y ont été très dur: Plusieurs tentatives de suicides, des mouvements collectifs violemment réprimés, des personnes malades placés en isolement.. La cimade, l’association qui fait du soutien juridique dans le centre, s’est retiré une première fois en fin de semaine dernière pour dénoncer les conditions d’enfermements des prisonnièr.e.s et leurs impossibilités à les aider juridiquement. Depuis ce jeudi 18 juillet, les salarié.e.s de l’association ont à nouveau exercé leurs droit de retrait pour les mêmes raisons.

Ils reparlent ici du prisonnier malade du SIDA placé à l’isolement plus d’une semaine, mais aussi de l’absence de soins.

 

Le 09 juillet 2019 un retenu Albanais a été agressé par un retenu atteint du SIDA. L’agresseur a été placé en cellule d’isolement puis 24h après le 10 juillet 2019 la commandante prend la décision de replacer le retenu dans le même batiment que la victime. Puis le retenu qui sort de la cellule d’isolement à re-agressé l’Albanais 5 minutes après son placement en batiment.
L’agresseur a été emmené à l’infirmerie puis frappé à tort par les policiers et replacé en cellule d’isolement.
L’abanais a demandé une prise de sang vu qu’il a été blessé grave au visage et au corps. L’infirmière refuse tout, même les soins. Et le 11/07/2019 un vol improvisé pour l’abanais a 5h du matin (premier vol). Si un policier nous aurait pas dit que l’agresseur avait le sida on l’aurait jamais su. Plsieurs retenus sont parti se plaindre auprès de la police et ils ont répondu qu’ils ne savaient rien, que c’était secret médical. Alors que l’agresseur de base venait du CRA3 et a été placé au CRA2 à cause d’une bagarre. Avant que l’agresseur soit en détention il venait de sortir de détention.

 

 

La deuxième lettre liste les problèmes rencontrés au CRA 2 ces derniers temps: violence policière, nourriture, absence de soins.

 

-L’Infirmerie qui refuse de faire des prises de sang
-La commandante du CRA2 qui place un retenu atteint du SIDA.
-Des retenus frappés à tort puis placé en cellule d’isolement
-Les provocations et agressions verbales au quotidien ou même menace
-Les fouilles où on nous oblige à nous déshabiller complètement
-Un retenu qui à fait la grève de la faim à avalé 15 domino et un coupe-ongle, a été placé en cellule d’isolement pendant une semaine
-Un retenu blessé au pied grave, les policiers ont refusé d’appeler ou de l’emmener à l’hôpital, et à reçu un vol caché.
-Les punitions collectives injuste. Ils nous laissent dans la cours de 9h à 16h oendant la canicule. Sans eau.
-Les tentatives de suicides à cause des droits violés.
-Les horaires qui ne sont pas respectés (Infirmerie, Repas, Ofii, fermeture de la cours…)
-Les repas qu’on nous sert sont préparé 5 jours avant puis donné 1 jours avant le jours de leurs péremptions parfois ils sont déjà périmé. On nous refuse de ramener de la nourriture de l’extérieur, en rétention c’est compliqué d’avoir une hygiène de vie.

 

Solidarité avec les prisonnièr.e.s des centres de rétentions !

Paroles de l’intérieur du Mesnil en lutte

 

Des prisonniers du CRA3 du Mesnil-Amelot ont décidé de faire sortir leurs paroles, leurs histoire pour raconter ce qui se passe en ce moment. Double peine, racisme des keufs, conditions d’enfermements, vols cachés..

Pour rappel en ce moment la situation est tendu dans la prison pour sans papier du Mesnil Amelot: prisonnier sur les toits, blocage de promenades, tentatives de suicides: https://abaslescra.noblogs.org/post/2019/07/15/des-nouvelles-du-mesnil-en-lutte-blocage-de-promenade-et-des-prisonniers-sur-les-toits/

C’est aussi une grève de la faim en cours à Vincennes au CRA2B, rejointe hier par le CRA de Palaiseau.

On relayera la retranscription dès que possible.

Force et solidarité avec tou.te.s les prisonnière.s !

Pour s’organiser en solidarité, nous contacter: anticra@riseup.net