Encore un récit de violences policières au CRA de Vincennes !

C’était il y a dix jours à peu près, on était assis dans la promenade, normal, on discutait. Il y avait un pote à nous, qui venait d’arriver, il avait un problème de fax, il cherchait le numéro de fax pour joindre son hébergement. Il a demandé à une policière : « est ce que c’est possible d’avoir le numéro du fax ? », elle a répondu « non c’est pas mon boulot il faut demander à l’OFII », alors il a demandé « comment je fais ? c’est demain matin mon jugement, l’OFII c’est fermé ». La policière a commencé à s’énerver : « moi j’ai rien à voir dans l’histoire, me parle plus », alors notre pote lui a demandé « mais alors pourquoi vous êtes là ? » et elle lui a répondu « casse pas les couilles, casse toi ».

Lui a commencé à s’énerver, « pourquoi tu es vulgaire ? », et c’est parti en cacahuètes en paroles. Il lui a dit « Pourquoi vous nous parlez comme ça, c’est parce qu’on est derrière une cage ? » et elle a répondu : « Oui, vous êtes des animaux, vous savez même pas parler ».

C’est à ce moment là que les gens se sont énervés, ils ont commencé à venir, presque une dizaine de personnes se rassemblaient, en lui demandant « pourquoi vous nous traitez d’animaux ? »

Elle a commencé à avoir peur, elle a appelé au talkie en disant « ils me menacent », et 4 collègues à elle sont venus. Elle tout le long elle était derrière un grillage il pouvait rien lui arriver, ces collègues ils sont rentrés à l’intérieur. Le premier gars commence à s’énerver, normal, comme tout le monde.

Le policier lui dit : « recule, toi »

Il répond : « Pourquoi, on est pas des animaux »

Le policier à l’intérieur il a foutu une patate, direct ; alors le mec il a remis la même chose, il s’est défendu, parce qu’on a pas le droit de nous taper comme ça. Les policiers sont venus à 4, ils ont sauté sur lui, et encore 8 ou 10 policiers sont venus, ils étaient une douzaine. Nous on était en train d’essayer de les séparer mais ils étaient 14 sur lui, 3 ou 4 en train de le tabasser.

On a dit « ça se fait pas vous avez pas le droit » ; ils nous répondaient « Cassez-vous tous ».

Apparemment ils l’ont pris, ils l’ont ramené au coffre, y’avait pas de caméra, ils l’ont tabassé à 4 ou 5 policiers et lui ont cassé des dents. Après ils l’ont ramené au commissariat.

On pensait qu’il allait en prison, mais son frère a pris un avocat, et il est sorti.

Le policier qui a donné le coup de poing en premier n’est pas revenu pour l’instant.

Paf la Paf, ils paieront les pots cassés

En réponse à l’appel au secours des détenu.e.s du CRA de Lyon Saint-Exupéry, ce mercredi 1er Mai 2019, nous avons mené une action contre la PAF (police aux frontières) de Part Dieu. En cette journée de mobilisation internationale, nous affirmons que nous devons défendre la dignité de tou.t.es : des travailleurs.ses, mais pas seulement. Nous nous sommes retrouvé.e.s et avons décidé de redécorer leur triste façade à l’aide de bocaux de peinture. Nous devons tou.te.s combattre continuellement ces institutions.

La PAF, c’est la milice des frontières : une armée de flics qui systématise les interpellations racistes. Sur les chemins de frontières, dans les gares, la PAF contrôle uniquement les personnes racisées dans l’espoir de tomber sur des personnes sans papiers.

Nous pensons nécessaire de s’attaquer à la PAF, expression concrète de toutes ces violences et oppressions. Celle-ci traque des êtres humains pour un bout de papier : cell.eux qui ne sont pas « en règle » sont conduit.es dans des lieux d’enfermement où iels sont drogué.es, frappé.es, affamé.es, enfermé.es en cellule d’isolement lorsque blessé.es. Du témoignage des enfermé.es, ces lieux sont « pire que la prison ».

En réponse à l’appel au secours des détenu.e.s du CRA de Lyon Saint-Exupéry, ce mercredi 1er Mai 2019, nous avons mené une action contre la PAF (police aux frontières) de Part Dieu. En cette journée de mobilisation internationale, nous affirmons que nous devons défendre la dignité de tou.t.es : des travailleurs.ses, mais pas seulement. Nous nous sommes retrouvé.e.s et avons décidé de redécorer leur triste façade à l’aide de bocaux de peinture. Nous devons tou.te.s combattre continuellement ces institutions. « pires que des prisons ».

Ainsi nous trouvons utile de se mobiliser pour et avec toutes celles et ceux qui sont frappé.e.s, emprisonné.e.s, empêché.e.s de vivre là où iels le souhaitent.

Les responsables de ces crimes sont nombreux : il y a L’État, la métropole, les collectivités territoriales, les associations qui collaborent avec l’État comme la Croix Rouge et Forum Réfugié.es, ces minables raclures de flics de la PAF et le patronat qui se sucre de contrats débridés et avantageux. Même si aujourd’hui nous nous attaquons à la PAF, nous prévenons et signons : nous attaquerons toutes les institutions et les individus qui précarisent et criminalisent des personnes .

En cette journée de convergence nous voulons rappeler la nécessité d’être solidaires, et de combattre toute exploitation,et toute autorité.

On brise du verre, ils brisent des vies !


C.A.R.G.L.A.S.S
(Compagnie Autonome Révolutionnaire Gardant L’Anonymat pour Sa Sécurité)

Carglass répare, carglass remPAF !

Manifestation contre les C.R.A. et les frontières le 18 mai à Marseille!

Manifestation contre les C.R.A. et les frontières le 18 mai

Parce qu’ici comme ailleurs les frontières tuent, nous voulons les
abattre.

Parce que les gares, les routes, les administrations sont autant de
frontières destinées à contrôler et arrêter les personnes jugées
« indésirables » par l’État.

Parce que nous nous opposons aux rafles et à la chasse aux pauvres qui
s’intensifient à Marseille. Et qu’il s’agisse de logements ou de
papiers, nous sommes contre toutes les expulsions !

Parce que le racisme et le nationalisme sont des poisons, qui vont de
pair avec la militarisation rampante de la société.

Parce que nous ne voulons d’enfermement ni d’exploitation pour
quiconque.

Liberté pour toutes & tous, avec ou sans papiers !

Samedi 18 mai
15h fontaine des Réformés