« Les consulats doivent refuser de délivrer des laisser passer » Témoignages de prisonniers du CRA3

Depuis l’incendie du bat2A à la prison pour sans papier de Vincennes, le mardi 4 février, il est plus possible de faire rentrer de la bouffe au CRA3. Pour s’opposer à cette nouvelle interdiction des keufs, une trentaine de prisonniers ont refusé les repas ce lundi midi.

Hier, le dimanche 16 février un camarade enfermé au CRA3 de Mesnil-Amelot, a décidé de faire passer le téléphone pour que les prisonniers qui le veulent puissent témoigner.

«  Je pense qu’il faut dire que voila les consulats doivent refuser d’accorder des laisser passer. On est partit à la base pour essayer de mieux s’en sortir. Donner un laisser passer c’est parfois anéantir toute une famille, parce qu’y a du monde derrière nous.

Le retour au pays c’est dur. Ca peut créer beaucoup de pensée dans la tête parce que tu sais pas forcément comment ça sera pour toi là bas.

C’est pas parce qu’on est partit qu’on veut pas revenir au pays, un jours on voudra y rentrer surment. C’est pas parce qu’on est étrangers qu’on a pas le droit de rêver ou de voyager. 

On part pas forcément tous pour des questions d’argent, aussi pour voyager voir autres chose ; réaliser des projets pour ceux qui viennent de la pauvreté. On quitte pas seulement comme ça nos pays, on a beaucoup essayé pendant longtemps là bas et ça a pas marché . Tout le monde à droit de partir si il en a envie.

On fait des rencontres ici, on aime des gens et on a pas forcément envie de quitter ceux qu’on aime.

On a pris des risques quand même pour venir ici, on abandonne nos mamans, nos familles et nos frères pour prendre des risques. Quand on monte sur le zodiac c’est qu’on est déterminé. C’est qu’on a perdu espoir chez nous. C’est pas qu’on crache sur nos pays.

On est des êtres humains, on doit pas être traité comme des animaux, comme des chiens.

ici on nous met beaucoup de pressions surtout psychologiquement on nous détruit petit à petit. On meurt intérieurement doucement. On est sous les avions toute la journée, donc tout le monde entend tout le temps les avions.

Tu veux rajouter quelque chose ?

Chez nous, dans la majorité des pays africains y a pas de cra. Tout le monde vient et il ne faut pas impérativement un visa. Parfois ici on nous traite de clandestins ou d’immigré économique. Mais quand les employés des grandes entreprises vont dans nos pays, c’est pas des immigrés économiques ? Les grandes entreprises nous prennent tout.

Qu’ils nous traitent comme des êtres humains, nous ne sommes pas des animaux. On nous parle tout le temps de mondialisation mais c’est que dans un sens. Les grandes entreprises nous prennent tous chez nous.

En fait c’est ça que je veux dire. Y a un frère qui veut rajouter quelque chose. »

 

 

« On est tous la par rapport à la situation, par rapport au condition. Sans te mentir on a vraiment un gros soucis par rapport à l’encadrement. On est tous des renois en fait. C’est les keufs qui choisissent. Ils placent les rebeu d’un côté, et les renois d’un autre.

Psychologiquement ici c’est vraiment dur. Puis c’est pas pareil si t’es un arabe ou un renoi.

On sait que nous avons tous les mêmes problèmes. C’est la préfecture qui nous enferme.

Et on vit tous l’injustice. La manière dont on nous traite comme des chiens.

Les astuces que les policiers utilisent pour nous arrêter en nous traitant de voleurs. C’est difficile à accepter. Souvent tu te poses la question : « Mais qu’est ce que j’ai fait pour être ici? ». Ca te travaille. Pourquoi nous faire souffrir comme ça. Tous ça c’est difficile à vivre.

Je me pose beaucoup de questions, pourquoi est ce qu’on est là. Tous ce qu’on peut nous reprocher c’est d’être des sans papiers. Alors ils ont pas à nous traiter de voleurs ou de violeurs. Quand ils nous traitent de violeurs, de voleurs qu’ils sortent les preuves. Au lieu de créer des astuces qui permettent de nous arrêter.

Si ils peuvent pas même trouver une preuve contre toi ils hésiteront pas a créer des preuves pour nous arrêter et nous mettre en cra.

Qu’ils nous traitent des êtres humains, comme des hommes déjà. Mais on voit comment ils reagissent avec le peuple français. C’est chaud. Ils pourraient commencer par faire autrement avec les gilets jaunes.

Ils font tout pour nous empêcher d’être bien, ils nous mettent pas les documents qu’on demande.

On nous juge sans avocat, sans rien du tout.Des fois on se demande elle est où la compassion des êtres humains ? Comment je me défends sans avocat ?

On veut que nos ambassades ne délivrent plus de sans papiers avec les gens. On veut les papiers et la stabilité. On nous reproche d’être sans papier mais est ce qu’on l’a décidé ?

Ils essayent de monter les gens les uns contre les autres. Voila je le dis ce que je ressens. Juste on a besoin d’un bon changement par rapport à notre situation.

Nous ce qu’on c’est vivre, normal quoi.

Pour certaines procédures certains collègues ne voient même pas le consulat et ils ont des laisser passer. Pendant qu’ils sont non documenté on leurs met un destination de leurs pays. Ici ils ne nous font pas de cadeaux. Si ça peut aider les suivants, on espère quoi. Je passe le téléphone. »

 

 

« Moi mon cas est très particulier. J’suis mineur à l’heure où je vous parle. J’ai quitté l’Allemagne, le 4 janvier. Et depuis janvier je me suis présenté à la préfecture de Saône et Loire à Macôn. Et de la j’étais partit pour qu’on m’évalue et qu’on me considère comme mineur.

En fait j’avais demandé le visa depuis le pays avec le passeport de mon frère en 2018 mais ils m’ont refusé. Mon frère m’a amené au Maroc et il s’est battu pour me faire passer. Je suis passé en Espagne au 3e mois. Et je suis partit vers l’Allemagne.

J’ai des documents qui atteste que je suis mineur comme mon extrait de naissance. L’ambassade a juste eu la copie de mon passeport. La je me bats avec la Cimade. Il me refuse même le système Dublin. Ils veulent te renvoyer en Guinée alors que je devrais être renvoyé en Allemagne. Franchement même si on me libère, je pars de France dès que je peux. »

 

 

 

«  Le problème pour moi c’est qu’on m’amène a l’ambassade mais j’ai jamais eu de documents même au pays. Pourtant j’suis demandeur d’asile en italie mais rien à faire.

Maintenant il faut que je reporte mon audience en Italie. Ca fait bientôt deux mois que je suis la. Ils doivent faire mon empreinte sur le fichier Eurodac mais ils refusent. Vu que c’ était la grève des avocats j’avais pas eu d’avocats au début.J’ai pris un avocat privé »

 

« Ca fait bientôt 8 ans que je suis là, j’ai un contrat de travail. J’ai des preuves. Je suis partit à la préfecture pour faire une demande après on m’a donné une attestation de depôt comme quoi ma demande elle est en cours de traitement. Mais les policiers qui m’ont contrôle ils en ont rien fait. Ils m’ont amené en centre de rétention.

Ils ont dit qu’ils m’ont donné le repas dans leurs procès verbal mais c’est leurs paroles contre la mienne. En 24h j’ai mangé qu’à mon arrivé au centre de rétention. Entre temps même pour boire j’ai eu des problème mais jamais eu à boire. J’ai eu des maux de tête a cause de cette garde a vue.. J’ai attestation de domiciliation et tout les papiers. Mais ils n’en ont rien a foutre. Pour eux je suis juste un sans papiers.

On est toujours dans le même pétrin. Ils arrêtent pas de nous donner des laisser passer frauduleux pour nous mettre des vols. »

 

« Moi je suis venu ici depuis 1994. J’ai 67 ans aujourd’hui. J’étais malade de tuberculose le préfet m’a donné le papier. Après il m’a arraché le papier. Et chaque année moi je suis dans le centre de détention là. Ca fait 5 fois que je suis là dans le même centre de rétention. Malheureusement le juge n’a jamais dit au préfet de me donner les papiers. Ca fait 26 ans maintenant. Même la Cimade est au courant. »

« Nous on est la. Ils veulent m’expulser mais c’est un faux laisser passer.

Le consulat m’a envoyé un papier comme quoi il m’a jamais livré de laisser passer à mon nom. Depuis tout ce temps ils m’ont proposé deux vols.

Il faut d’abord que je parte voir le consulat pour voir si je suis de cette nationalité. La ils me présentent un faux laisser passer. C‘est pas le même modèle que ceux que donnent le consulat d’habitude. La police dit que c’est pas son problème et que le préfet a décidé comme ça.

Par rapport à ca l’avocat me dit que je dois faire une demande d’asile.

Ca fait 6 semaines, et j’ai déjà eu deux vols. Le deuxième vol c’était un caché. Je prends ma douche ca toc et toc la c’est la police. J’avais pas vu mon nom sur la liste. Ils me disent « Nous c’est pas notre problème ».

J’ai demandé et j’ai montré mon papier au policier, mais il me dit «Ouai normalement t’as raison mais nous on fait que notre boulot et si le préfet dit de t’emmener la bas on le fait. » J’ai dit non en disant je veux voir mon consulat.

Je leurs ai dit de toute façon il me faut du temps pour préparer le retour au pays.

Moi je savais pas que si t’avais pas de papier tu pouvais pas porter plainte. Pendant un an j’ai demande de l’argent a quelqu’un qui m’a employé. J’ai décidé de porter plainte mais finalement j’ai été en GAV. J’ai fait 48h au poste et ils m’ont amené au centre de rétention.

Au commissariat on me dit tu vas signer et après on te ramène. Je dis « Tu veux me ramener ou. ? »

 

Y a carrément des gens qui sont malade ici, des diabétique ou des gens qui attendent des hospitalisations et on les laisse toujours là. Il va faire 90 jours et après on le libère.

Si y a des visites on a plus le droit de ramener rien du tout. On mange a 18h jusqu’au lendemain demain matin. Avant on pouvait ramener les gâteaux, maintenant faut manger ça sur place.

Y a pas de raisons. Ils disent que c’est a cause de Vincennes, qu’ils ont brûle a cause de ça, qu’ils rentraient les choses avec la nourriture ou les bouteilles de coca.

Ici sincèrement ils s’en foutent de nous. On leur a dit ici on est pas a Vincennes.

Même les douches elles sont tellement sale mais ils s’en foutent. Ils passent la serpillière vite fait dans les chambres et c’est tout.

Moi j’ai fait deux ou trois fois des demandes de régularisations mais ca a pas marché. J’ai personne au bled, j’ai pas de toits pas de famille la bas. Je vais dormir ou après l’aéroport ?

Parce que moi mon asile est politique.

On dort pas tout le temps on est la. Carrément on sait pas comment ca va se passer. On nous prévient pas, au moins que je prévienne la famille qu’elle me ramène tout mes vêtements et un peu d’argent.

J’aimerai bien qu’on me fasse libérer. Etre libéré ce serait bien. Regarde on demande que la liberté c’est tout. Mais ça c’est pas leurs problème c’est le préfet jsais pas.

On nous mets dans des conditions vraiment abusifs. On espère sincèrement que ça va changer. »

 

« Je suis au centre de rétention depuis un mois et huit jours. Et je suis sans famille. Sans aucune ressource. Je suis vraiment dans un cas précaire. Ca fait 46 ans que je suis en France. Ils m’ont retiré les papiers depuis 84. Depuis 84 je suis sans papier. Ils m’ont retiré mon fils a l’époque qui a été placé à la DASS. Ils l’ont placé dans une famille d’accueil. Jusqu’à maintenant je sais pas où il est.

Chaque fois mon pays refuse de donner un laisser passer. J’ai un certificat comme quoi j’ai pas . Je suis tombé plusieurs fois. Ils m’ont envoyé voir le consul une deuxième fois. Ils attendent vraiment la réponse du consul, mais il veut pas répondre. Au maximum tu vas faire trois mois et tu vas être libéré m’ a dit le consul.

Une fois que je suis dehors la Cimade m’a dit qu’il faut faire un recours d’apatride.

Ils veulent pas me laisser sortir faire une opération pour la prostate. Alors que j’ai fait les test et qu’il faut que je me fasse opérer. »

Pour rappel: Rendez vous tous les mercredi à 18h au CICP pour l’assemblée d’IDF contre les centres de rétention ! C’est au 21ter rue Voltaire, métro rue des boulets sur la ligne 9.

مركز فانسين للإحتجازالإداري يحترق  :وقفة احتجاجية تضامنا مع السجناء

Traduction en arabe du texte « Feu au cra de Vincennes »

منذ الثلاثاء الماضي، بفضل الحريق الذي شب داخل مركز فانسين للإحتجازCRA de Vincennes، أصبح أحد المباني بكامله غير صالح للإستخدام. لا يتوقف كفاح الموقوفين داخل هذا السجن المخصص للأشخاص البدون أوراق الإقامة، لكن القمع البوليسي يضرب بقوة. ذلك هو حال بعض السجناء المحتجزين حاليا لدى الشرطة، رهن الحراسة النظرية. إنه واجبنا من خارج الأسوار مسنادتنهم ودعم نضالهم.
منذ عدة أيام ، شن السجناء في المبنى 2A في مركز الاعتقال الإداري في فانسين إضرابا عن الطعام. اعقب ذلك حملة قمع عنيفة من قبل رجال الشرطة.
وفي مساء يوم 4 فبراير، اتصل السجناء بهدف إبلاغنا بإن المبنى المخصص للمهاجرين الذين لا يتوفرون على اوراق الإقامة، قد شبت فيه النيران وقد تمت محاصرةجميع السجناء في 2A و 2B من قبل شرطة
مكافحة الشغب في فناء المبنى. كما تعرض السجناء كذلك للتهديد والضرب، ثم إجبارهم على البقاء هناك لعدة ساعات تحت المطر والبرد، في الوقت الذي تم فيه اقتحام وتفتيش المبنى 2B.
هذا وقد تم نقل حوالي 30 شخصا من سجناء CRA 2A إلى مركز الشرطة، ليلة الحريق، بذريعة أن الغرف غير صالحة للاستعمال. وقد تمت إعادتهم في اليوم التالي، على ما يبدو، دون وضع أي شخص رهن الحراسة النظرية.وقد تم نقل بعضهم إلى CRA 1 حيث أصبحوا الآن أكثر عددًا في الغرفة الواحدة ؛ فيما البعض لآخر في CRA 2B يُجبر على النوم على أسرة محترقة ؛ وما زال آخرون في Palaiseau أو Mesnil-Amelot.
عقب الحريق الذي اندلع في مبنى CRA 2 في فانسين ، جاء رجال الشرطة في الصباح الباكر للبحث عن العديد من السجناء. وقد تم وضع العديد منهم رهن الحراسة النظرية.يوجد بعضهم في مركز شرطة بالدائرة العشرين في باريس ، والبعض الآخر في مركز شرطة بالدائرة الثانية عشر. من المحتمل أن يتم إحالتهم إلى المحكمة في الأيام القادمة.
خبر سار: أصبح المبنى 2A غير قابل للاستخدام بالفعل ، ويجب القول أنه يمكن من الخارج أن تشاهد أن النوافذ قد تحطمت وأن السقف في حالة سيئة!تم تحرير بعض الأشخاص بسبب الحريق، وعلى ما يبدو لا يقل عددهم عن 14 شخصا.
إنها لحظة مهمة. يتواصل الكفاح من داخل مراكز الإحتجاز من أجل الحرية وجعل هذه الأماكن تختفي، في ضل رد فعل الدولة والشرطة بقمع واخماد هذه الإنتفاضات. يجب الآن أكثر من أي وقت مضى، ان نقوم بتنظيم التضامن من الخارج!
موعدنا الأحد 9 فبراير، على الساعة الرابعة مساءا.
شارع la Chapelle على مستوىشارع Caplatبجوار محطة مترو Barbès.

 

Oissel : « les gens ils reviennent bleus, ils stoppent la caméra quand ils te frappent »

Alors que les médias laissent beaucoup de place aux mensonges des flics de Oissel, qui arrivent meme à nier qu’il y a des violences quotidiennes dans le centre, voici le témoignage d’un prisonnier du CRA de Oissel qui a été ensuite transféré dans un autre CRA et enfin libéré.

Contre les violences policières et l’enfermement, la lutte des prisonniers-ères contre les CRA continue !

Liberté pour tou.te.s, solidarité avec les prisonniers-ères de Oissel et partout ailleurs !

« La bas c’est pas comme ici. Ils font des provocations, de l’isolement, ils aiment pas les arabes, ils profitent parce que les gens ils parlent pas français. Quand le chef de centre est pas là ils font ce qu’ils veulent.

Y’a pas de caméra à l’isolement, les gens ils reviennent bleus, ils stoppent la caméra quand ils te frappent. Ils m’appellent pour le médecin et en fait ils me frappent avec leurs
rangers.

Si tu tu déclares pas, si tu parles pas,si tu fermes ta gueule, on te laisse tranquille.
La bas je dors pas.
Le groupe de la nuit ils sont magnifiques.
La cheffe de centre on dirait elle a peur d’eux, elle refuse qu’ils parlent avec elle, elle veut pas que je lui montre qui c’est.

Ils m’ont frappé, j’ai 2 dents cassées, ils ont continué de me frapper à l’isolement. Quand ils frappent ils mettent les gants. Ils m’ont mis le
casque, le scotch pour pas que je parle
J’ai parlé à la police nationale.

(En parlant des 2 matons très violents 🙂 y’a 40 à 60 personnes dans le centre qui ont peur d’eux. Ils ont voulu m’envoyer en prison. Ils sont venus pour m’envoyer en garde à vue puis prison.

La grève de la faim elle a duré 3 jours, ont l’a faire à cause des violences tous les jours. Les gens ont peur d’aller manger car ils cherchent toujours quelque chose pour nous frapper.

Les juges de Oissel sont racistes. Moi je lui ai dit bonjour, il m’a pas laissé finir et il m’a dit : « 30 jours »

La bas on dort 6 sur 6. Y’a quelqu’un il a son bras cassé. Les gens ils pleurent la bas, et moi je peux pas dormir. La promenade est fermée toutes la journée, les heures de manger ils respectent pas.

Y’a de la haine. La bas ils disent : y’a pas de chefs, c’est nous les chefs. Ils sont jaloux entre eux.
Ils disent de moi que je vais balancer. Y’a un journaliste il devait venir à 11h et ils m’ont transféré à 5 heures du matin. En plus c’était
le groupe qui frappait tous les jours. Ils ont perdu mon appareil dentaire, il m’a coûté 2000 euros.

C’est de malins. Samedi dimanche on dirait c’est des boîtes de nuit. Quand ils m’ont transféré c’était la BAC, il m’ont fait signer un
papier. La PAF, ils avaient peur de la BAC, ils m’ont proposé un café. Y’a un policier qui travaille la bas il était à la BAC avant, il a été
déposé du coup il a la haine. Y’en a un il marche comme le loup. Ils étaient à 10 contre 1 c’est quoi ça? Les autres ils comprennent pas la loi.

Je me fais frapper presque tous les jours
La bas on peut aller à l’isolement à cause d’une bouteille d’eau. Si j’ai oublié un papier après manger je sais c’est la fin pour moi.
Ici c’est bien, le centre de Oissel il faut tout changer. Y’a une policière elle va arrêter tellement c’est horrible. Ils retirent leur numéro (matricule).

Le jour ou je me suis fait cassé le pieds, ils m’ont pas autorisé à voir le médecin. J’ai déposé plainte à Rennes, j’ai fait un certificat. Le juge il a envoyé un médecin mais il a révisé (comprendre il a considéré que c’était un élément suffisant). Heureusement y’a pas de pistolet la bas. Ils sont bourrés.

A Oissel il faut que tu marches comme un âne. Jamais ils libèrent la bas. Si je fais tomber un verre la bas, c’est isolement.

Y’a un gars il lui ont cassé l’épaule, du coup ils l’ont mis à l’isolement. Ils peuvent pas l’expulser maintenant car il est venu avec un visa tourisme. Tous les jours il l’emmènent à l’hôpital. C’est trop des malins.
Ils nous donnent des médocs avec une date mort (= médocs périmés). »