On reproduit ici une lettre sortie de Mesnil, traduite de l’arabe. Solidarité avec tous les prisonniers !
L’oiseau blessé
Ils m’ont attrapé en plein milieu d’un bus.
J’aurai aimé qu’ils me tabasse avec un baton, mais plutôt ils m’ont mis a poil sans chaussure. Et le plus dure dans tous ça c’est qu’ils ont fait tout ça avec le sourire et au nom de la liberté et de l’égalité française.
Ils m’ont torturé psychologiquement et pire physiqement pour un seul crime: celui d’avoir mis les pieds en France (ceci a été dit par les policiers).
Ils m’ont mis dans un cercle fermé d’une administration à une autre, au nom de la démocrati française.
Ici on te torture, et on t’aide au plus tôt te suicider. Un coup de pouce pour cesser de rêver !
Tu dors dans des cellules qui puent, et des les toilettes c’est a côté du lit. Enfin derrière une dalle en béton.
Ici tu es comme un criminel de guerre ou un terroriste.
Y a pas assez de stylo et de feuilles pour décrire ce qui se passe et même pas un livre pour passer le temps et oublier ce qui se passe autour de moi.
Alors si on commence a parlé de l’infirmerie, quelque soit ton état y a que des doliprannes.
Et toutes les nuits ils utilisent les hauts-parleurs , du coup y a pas de repas. C’est comme pour la bouffe et les sanitaire.« A l’état français: arrête cette mascarade! »
R, un prisonnier en lutte du Mesnil le 15/01/2019