Retour sur le rassemblement en soutien à la grève de la faim au CRA de Lyon Saint-Exupéry
Le dimanche 17 mars à 19h15, une soixantaine de personnes se sont rassemblées devant le Centre de Rétention Administrative (une prison pour les étranger.e.s en attente d’expulsion) de Lyon St Exupéry pour soutenir la grève de la faim entamée collectivement par des détenus depuis le 16 mars.
Ceux-ci se révoltent contre l’enfermement et les outils de répression qui lui sont associé. Dans leur communiqué ils déclarent n’avoir « aucun droit avec ni les policiers ni forum réfugiés [association mandatée pour gérer le CRA] on est comme des animaux ». En effet ils dénoncent les violences physiques et psychologiques exercées par la PAF (police aux frontières, en charge du maintien de l’ordre du centre de rétention) ; l’absence de soins de première nécessité tout en étant surmédicamentés (distributions abusives d’anxiolitiques comme le valium, le tercian…) ; la nourriture infecte et périmée …
Pour briser l’isolement et soutenir la mobilisation des détenus, leurs proches, des familles et des militant.es contre les CRA se sont rassemblé.es devant le centre de rétention. Il leur semble impératif de rendre visible et de dénoncer la violence qui structure ces lieux d’enfermement. Ils et elles manifestent contre la criminalisation, l’enfermement et la déportation des étranger.es organisées par les politiques migratoires de l’Etat français.
Les détenus et les soutiens ont pu communiquer à travers les murs du CRA. Le soutien avait des tambours, des darboukas, des casseroles et un mégaphone pour faire entendre leur solidarité. Des familles ont ainsi pu s’exprimer et faire passer des messages à leurs proches incarcérés. Le communiqué des grévistes a été lu, des slogans de soutiens ont été scandés. Les détenus ont répondu avec leur voix et en tambourinant contre les murs du centre de rétention. Face à ce soutien, la PAF a réprimé les détenus à coups de matraques et de gazage.
Le rassemblement s’est terminé vers 21h après que 4 camions de police aient débarqué pour mettre fin à la mobilisation. Avant de partir, les soutiens ont dénoncé la répression exercée par la police à l’intérieur du CRA.
publié sur Rebellyon