Justice pour Jimony et toutes les personnes mortes en prison et en CRA !

Il y a un an, Jimony mourrait à la prison de Meaux des suites des violences infligées par des matons. Cette mort vient s’ajouter à la longue liste des personnes décédées en prison. Dans les centres de rétention administrative, où sont enfermées les personnes n’ayant pas les bons papiers, l’enfermement tue également.

Les centres de rétention administrative (CRA) sont des prisons où l’Etat enferme les personnes qu’il considère en situation irrégulière sur le territoire français, afin de pouvoir les expulser. Comme les prisons, les CRA sont des lieux dans lesquels les personnes enfermées sont confrontées à la violence et au racisme des flics ou des matons, qui mènent parfois à la mort. Aujourd’hui nous nous rassemblons en solidarité avec les proches de Jimony et pour réaffirmer que l’enfermement sous toutes ses formes tue : il faut abolir les CRA et les prisons !

Il y a un an, Jimony mourrait à la prison de Meaux des suites des violences infligées par des matons. Cette mort vient s’ajouter à la longue liste des personnes décédées en prison. Dans les centres de rétention administrative, où sont enfermées les personnes n’ayant pas les bons papiers, l’enfermement tue également. Le 8 novembre 2019, Mohammed, 19 ans, mourrait au CRA de Vincennes, soi-disant des suites d’une overdose : ses co-retenus pointaient du doigt la responsabilité de l’infirmerie qui lui avait distribué valium et tramadol, pratique courante servant à neutraliser les prisonniers, en particulier la veille d’une expulsion. Trois mois avant, un autre prisonnier était mort dans les mêmes circonstances.

En novembre 2021, Majid s’est suicidé au CRA de Oissel : ses co-retenus demandent que la vérité soit faite sur les circonstances de sa mort survenue alors qu’il était à l’isolement. Ils dénoncent aussi les violences policières et l’enfermement qui a poussé au moins 3 personnes à des tentatives de suicide en novembre.

En décembre 2021 à Bordeaux, une personne qui devait être jugée pour avoir tenté de faire échec à son expulsion en refusant un test PCR s’est suicidée dans les geôles du tribunal judiciaire.

Voilà la réalité dans les CRA en France : les personnes font face aux violences des flics, aux infirmiers qui distribuent des cachets pour les endormir, et à l’enfermement sans fin, notamment depuis le début de la pandémie où les allers retours entre CRA et prison se multiplient sans perspective de sortie (en effet, le fait de refuser de faire le test PCR nécessaire à l’expulsion est désormais passible de plusieurs mois de prison fermes).

Il arrive aussi souvent que les prisonnier-es tentent d’être envoyé-es à l’hôpital pour ne pas se faire expulser, ce qui les poussent à des tentatives de suicide ou des automutilations.

Nous sommes aussi ici aujourd’hui pour dénoncer la complicité de la justice et tout particulièrement du tribunal de Meaux : c’est ici que les prisonnier-es du CRA du Mesnil-Amelot prennent des mois de fermes ou d’interdiction du territoire français quand ils-elles refusent des tests PCR. C’est aussi ce tribunal qui a condamné 7 prisonniers du CRA à de la prisonsuite à la grosse révolte ayant eu lieu au Mesnil-Amelot en janvier  2021 : deux bâtiments avaient été partiellement incendiés, rendant inutilisables 44 places en cellule.

L’enfermement tue, que ce soit en prison ou au CRA !
Justice pour Jimony et pour toutes les personnes mortes enfermées,
A bas les CRA et les prisons !