Un étudiant de Paris 1 au centre de rétention de Vincennes: mobilisation en cours !

Le collectif sans papier paris 1 a annoncé en début de semaine qu’un étudiant de la fac de p1 est en centre de rétention. Les premiers recours juridiques n’ont rien donné, la mobilisation commence à s’organiser sur Tolbiac.

Vendredi dernier à eu lieu une première réunion d’organisation ou une quarantaine d’étudiant.e.s, de personnel et de membre du CSP1 ont commené à s’organiser en solidarité !

Jeudi prochain (le 28/02/19) c’est jours de mobilisation sur la fac ! Rendez vous a 14h pour une manif dans le quartier en solidarité avec les étudiant.e.s enfermé.e.s et tou.te.s les autres !

On relaye ici le texte écrit par P. enfermé au CRA2A et étudiant à Paris 1:

Avec les Centres de Rétention, la constitution française est bafouée. Selon celle-ci, nous avons des libertés, l’autorité politique doit respecter cela. Pourtant, même des personnes ayant leur famille sont incarcérées dans ce centre où règne l’indignité.

Ils veulent envoyer tout le monde dans leur pays d’origine, même des innocents qui n’ont rien fait. Le principe d’égalité n’existe plus tant il réside de mauvais traitements. La violence policière est de rigueur, récemment, un policier du Tribunal de La Porte de Clichy a traité les détenus « d’animaux ». C’est très grave et nous en avons des preuves.

La Fraternité n’existe plus avec les Centres de Rétention. L’individu est menotté comme un criminel, même lorsqu’on a une famille ici.

Ce n’est pas la justice tout cela, il faut respecter le droit enseigné à l’université.

C’est le chaos total, dans les Centres de rétention on peut y mourir. Le gouvernement français doit respecter la dignité humaine

 

Pour se tenir informer ou donner des coups de main: cesp1@tutanota.com

Et le FB: collectif sans papier paris 1

On rappelle aussi la manif du 3 mars, rendez vous devant la Gare du Nord à 14h pour manifester contre tous les centres de rétentions !

 

Turin : Expulsion de l’Asilo, Opération étincelle, la répression n’arrêtera pas les luttes !

Le matin du 7 février dernier, au cours d’une opération de police, les flics bouclent le quartier d’Aurora à Turin et forcent les barricades de l’Asilo Occupato.

Si ce n’est pas la première fois, celle-ci est différente des précédentes puisqu’il s’agit cette fois d’expulser le bâtiment occupé depuis 24 ans. Décidé-e-s à résister, les habitant-e-s présent-e-s à l’intérieur réussissent à monter sur le toit de l’ancienne école et à y rester 30 heures, soutenu-e-s par des rassemblements et manifestations de solidarité s’approchant du bâtiment aussi près que le permet l’impressionnant dispositif policier. Une semaine après, le quartier reste lourdement militarisé.

Les flics ne se sont par ailleurs pas présentés les mains vides, mais avec des mandats d’arrêts à l’encontre de sept personnes, six d’entre elles se trouvent actuellement en détention provisoire à la prison de Turin. Elles sont accusées d’« association de malfaiteurs à visée subversive », joker de l’arsenal répressif italien, fréquemment utilisé dans les dernières décennies contre des compagnon-ne-s. D’après les médias, il s’agirait de 21 attaques dans toute l’Italie entre 2015 et 2018 contre des entreprises qui collaborent à la machine à expulser, de la construction à la gestion des CIE/CPR (centres de rétention). Des informations plus précises de la part des compagnon-ne-s de Turin arriveront bientôt.

Dès le début de matinée, Chiara Appendino, maire de Turin, s’est félicitée de l’expulsion sur les réseaux sociaux. Son parti, le Mouvement 5 Étoiles, fondé en 2009 a dès ses débuts surfé sur la vague du populisme, se déclarant NoTav, prônant un revenu universel et la participation citoyenne, tout en proposant la fermeture des centres de rétention et l’expulsion immédiate des personnes sans papiers. Aujourd’hui au gouvernement en coalition avec la Ligue du Nord depuis mai dernier, il montre une nouvelle fois son vrai visage : celui des expulsions de sans-papiers, celui du décret Salvini, ramassis de mesures contre l’immigration et sur la sécurité, et enfin celui des expulsions des maisons occupées.

Occupé depuis 1995, l’Asilo est un lieu d’habitation mais surtout un lieu d’organisation pour les luttes qui agitent le quartier et même un peu plus loin : contre les expulsions de logement, contre les centres de rétention et les rafles, contre la taule, la construction du TAV, nombreuses ont été les occasions de s’y rencontrer, de discuter et d’y trouver des complices.

Son expulsion, bien loin de mettre fin à ces luttes, a donné lieu à de belles démonstrations de solidarité : derrière la banderole « Ils font la guerre aux pauvres et l’appellent rénovation urbaine », samedi 9 février, une manifestation de plus d’un millier de personnes part du centre de Turin et se dirige vers le quartier de l’Asilo. La manifestation est offensive et déterminée, mais les anti-émeutes bloquent tous les ponts qui séparent le quartier du centre et en interdisent ainsi l’accès. La manif se replie vers un autre quartier et continue son chemin derrière des barricades enflammées.

Dans différentes villes d’Italie, en Grèce ou encore au Mexique, des manifestations, rassemblements, banderoles et actions de solidarité se multiplient. En solidarité avec les personnes incarcérées, des rassemblements contre les centres de rétention et des actions contre les collabos de la machine à expulser ont lieu.

« Mais ça ne s’arrête pas là, la manif du 10 février est seulement un début, maintenant c’est le moment de commencer une lutte acharnée, qui, des cendres de cette opération répressive, fera naître une nouvelle fleur »

Que l’opération l’opération éteincelle allume les feux de la solidarité

Solidarité avec les compagnon-ne-s expulsé-e-s
Solidarité avec les compagnon-ne-s incarcérées
Contre toutes les expulsions

À bas CRAs, à bas la taule

 

(lu ici: https://paris-luttes.info/turin-expulsion-de-l-asilo-11678?lang=fr)

MANIF GILETS JAUNES DEDANS ET DEHORS SAMEDI A VINCENNES

Samedi 16 février, une soixantaine de personnes a manifesté pendant plusieurs heures devant le CRA de Vincennes en criant « Liberté » et en jouant de la musique. En réponse, les prisonniers à l’intérieur ont également manifesté!

 

Par un copain, on a su que des gens allaient venir manifester samedi. On s’est préparés et quand on a entendu le haut parleur et le tam tam et les gens qui criaient « liberté » on est aussi tous sortis et on a crié liberté. Puis après une heure et demi, on est rentrés, et un peu après les gens sont repartis.

Le lendemain, c’est-à-dire hier matin, ils m’ont mis un vol caché. Ils m’avaient mis un premier vol le dimanche d’avant que j’avais refusé. Je suis sûr c’est parce que j’ai poussé les autres à sortir et crier liberté.

Il y a que le CRA 1 qui est sorti. Les autres étaient pas au courant. Ou ils entendaient pas. Je sais pas trop. Ici la semaine dernière, dimanche, on a fait la grève de la faim. Quasiment tout le monde. Mais après deux trois jours la plupart des gens ont arrêtés la grève car on ne leur donnait rien. On a fait la grève contre les 90 jours. Parce que la nouvelle loi permet qu’on nous garde 90 jours ici. Et ici les gens sont contre ça.

Depuis mon vol caché dimanche je ne mange plus, je suis en grève de la faim.

 

 On  fait une manif dans la cours ! On entend la manifestation dehors. Même dans le centre y a une manifestation, avec des cris « LIBEREZ ! »

C’est cool ! Les flics ils regardent c’est tout ! La cheffe des policiers a dit « pas de dégats et nous tranquille! »