“ICI C’EST GUANTANAMO”. Grève de la faim et refus de retour en cellule maintenant au CRA de Mesnil-Amelot !

Depuis ce matin, 54 personnes sont en grève de la faim au CRA 3 du Mesnil-Amelot. C’est le meme CRA où il y a eu la révolte et l’incendie le 20 janvier dernier, pour lesquels 7 personnes passent en procès vendredi prochain (un rassemblement de soutien aura lieu à cette occasion, plus d’infos ici). En plus de la grève de la faim, plusieurs personnes refusent en ce moment [21h] de rentrer dans les cellules ce soir et sont dans la promenade ! Ils vont essayer de rester à l’extérieur jusqu’à ce que leurs révendications soient prises en compte.

Les prisonniers en lutte dénoncent notamment le doublement du temps de retention comme punition pour les refus de test, mais parlent également de : “Abus de pouvoir de la magistrature, prolongation des délais, non respect de la loi, conditions de vie dégradantes, abus d’autorité”.

Voici quelques bouts de témoignages des prisonniers sur la lutte en cours. Faisons tourner au max !

“Ça fait trois semaines que les gens vont pas bien ici, ils sont deprimés… des maladies irculent, une personne est tombée malade, le corona, ça fait 15 jours qu’il était pas bien et est toujours resté ici, aujourd’hui ils l’ont emmené on sait pas où… L’autre jour un pote a été frappé par les flics…c’est horrible ici”

“Si tu paies l’avocat tu sors, mais ceux qui peuvent pas payer ils sortent pas, crèvent ici pour 90 jours plus le renouvelement. Moi je peux pas payer, je dois donner l’argent à mon fils, il doit manger lui”

“Bonsoir, ici il y a des personnes avec des familles, des enfants et tout, mais le juge dit toujours 30 jours 30 jours [de renouvellement de la retention]… La bouffe est de la merde, rien est respecté ici… Des gens ont des papiers italiens, espagnols, mais eux s’enfoutent… C’est guantanano, c’est pas un centre ! En plus ce serait un centre pour sans papiers, c’est pas une prison… mais c’est pire qu’une prison ici.”

SOLIDARITE AVEC LES PRISONNIERS EN LUTTE

LIBERTE POUR TOUS ET TOUTES, feu aux CRA !