Des nouvelles de l’Asilo Occupato et de la répression en Italie !

On relaye ici des articles paru sur Passamontagna:

Ils ont expulsé l’Asilo Occupato.

Ils ont arrêté 6 camarades accusés d’association terroriste à des fins subversives.


Ils ont battu et tenté de réprimer toutes les formes de solidarité qu’ils ont tenté d’apporter aux compagnons expulsés et arrêtés.
Cela ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire du mouvement de Turin, ainsi que dans l’histoire de ce pays.
L’Etat a déclaré la guerre ouverte à toute occupation et à tout groupe ou personne qui s’organise contre ce système de plus en plus fasciste et totalitaire.

L’Asilo vivait depuis 24 ans. Il a été un lieu de rencontres, de débats et de réflexions pour des milliers de personnes. Espace pour s’organiser dans les luttes ; pour partager des dîners et des moments de fête.

C’était ennuyeux dans un quartier en gentrification, où les puissances économiques – et politiques – comme Lavazza ou les « Grandes » écoles. (Holden, etc.) ont greffé leurs bases logistiques. C’était ennuyeux parce que cela allait à l’encontre de tout ce que ces puissances prêchent. C’était ennuyeux parce que ça continuait à descendre la rue. Parce qu’il continuait à se battre. S’organiser contre les expulsions, contre cette gentrification qui éloigne de plus en plus les pauvres des centres et tue les quartiers populaires. Lutter contre les CIEs, aujourd’hui CPR, et leur système de sélection et d’exclusion qui grince des vies sur la base de la possession ou non d’un document.

Il est clair que la volonté est de détruire tout lieu d’autogestion et d’auto-organisation. Ne laisser plus de place à ceux qui pensent et s’organisent pour vivre autrement.

Ce gouvernement jaune-vert a choisi d’être le bourreau définitif dans ce mécanisme de répression totalitaire qui dure depuis un certain temps.
Des politiques de plus en plus meurtrières, racistes, xénophobes, xénophobes, de pure guerre contre les pauvres et ceux qui s’organisent contre eux. Comme à Turin, avec un cintre qui félicite la police pour le massacre de l’Asilo qui vient de se produire.

Le 270 bis n’avait pas été utilisé depuis un certain temps sur Turin comme une stratégie répressive. Les accusations de terrorisme permettent une longue détention préventive en prison. Une bonne façon de continuer à attaquer un groupe de camarades qui ne se sont jamais lassés des combats.

Ils ont été accusés de tout ce qui s’est passé en Italie contre le CPR et les sociétés de gestion des déportations ; ils ont été accusés d’avoir fomenté des émeutes dans les prisons pour migrants « irréguliers ».

La crainte que les exploités s’unissent, liée au nouveau racisme rampant, est ce qui a soutenu cette manœuvre répressive.
Cette expulsion et ces arrestations – avec une accusation aussi absurde et spectaculaire – sont un test pour le gouvernement et sa guerre vient de s’ouvrir aux occupations grâce aussi au nouveau décret « Sécurité » du clown en vert.

 

Que la réponse soit générale, dans chaque ville et dans chaque quartier.
Toute notre solidarité avec les camarades arreté.e.s.

Une forte étreinte pleine de colère envers tous les autres compagnons expulsé.e.s.

Un sourire complice pour la copine qu’ils n’ont pas pu arrêté.
Que de cette expulsion naissent 1000 occupations.

ORGANISONS NOUS.

…. La répression de l’état italien n’est pas tombé qu’a Turin, dans la foulée c’est des copain.e.s de Trento qui se font arrêter.

Sept autres camarades ont été arrêtéEs.

Des dizaines de perquisitions. 40 suspects.


Ils parlent de « cellule subversive », de « terroristes » ; ils dépeignent les personnes arrêtées comme « prêtes à tuer pour renverser l’ordre démocratique ».
Rien ne nous surprend. Aujourd’hui, le terrorisme perpétré par les médias et les journaux est du pain quotidien. Et la campagne contre les « anarchistes », les vilains noirs et méchants qui s’opposent à « l’ordre des choses » et à la « coexistence pacifique » dure depuis longtemps.

Ils ont arrêté 7 compagnons. Après la répression à Turin, ils ont attaqué un autre groupe de personnes qui s’organisent contre la militarisation, contre les frontières. Le fascisme et le racisme se battent, de plus en plus meurtriers. Qui pense et agit quotidiennement contre un capitalisme de plus en plus sournois.

D’abord Turin, maintenant Trento.

Ils veulent massacrer toute forme de pensée et d’action critique envers l’existant. Ils veulent tuer tous les groupes qui s’organisent et vivent en dehors des schémas institutionnels. Les accusations de terrorisme sont à nouveau faites pour isoler, pour essayer de briser la solidarité. Imposer de longues peines préventives et briser un groupe de compagnons engagés dans de nombreuses luttes.

Mais dans cette guerre, le terroriste est l’État et ses tortionnaires. C’est sa propagande de peur et sa pensée unique qu’il tente d’imposer avec répression et conformisme. Ses lois sont meurtrières, et aujourd’hui sa politique est de plus en plus fasciste et raciste, ce qui sépare les blancs des noirs, ce qui fomente la haine et la discrimination. C’est l’État qui fait la guerre, et dans cette guerre maintenant déclarée aux pauvres, aux marginalisés et à tous ceux qui s’organisent contre ces politiques, nous sommes tous appelés à prendre parti et à prendre parti.

 

Notre entière solidarité avec les compagnons arrêtés de Trente.
Toujours complices de ceux qui se rebellent et choisissent de se battre.

Les camarades de ChezJesOulx- Casa Cantoniera Occupata

Turin : Expulsion de l’Asilo, Opération étincelle, la répression n’arrêtera pas les luttes !

Le matin du 7 février dernier, au cours d’une opération de police, les flics bouclent le quartier d’Aurora à Turin et forcent les barricades de l’Asilo Occupato.

Si ce n’est pas la première fois, celle-ci est différente des précédentes puisqu’il s’agit cette fois d’expulser le bâtiment occupé depuis 24 ans. Décidé-e-s à résister, les habitant-e-s présent-e-s à l’intérieur réussissent à monter sur le toit de l’ancienne école et à y rester 30 heures, soutenu-e-s par des rassemblements et manifestations de solidarité s’approchant du bâtiment aussi près que le permet l’impressionnant dispositif policier. Une semaine après, le quartier reste lourdement militarisé.

Les flics ne se sont par ailleurs pas présentés les mains vides, mais avec des mandats d’arrêts à l’encontre de sept personnes, six d’entre elles se trouvent actuellement en détention provisoire à la prison de Turin. Elles sont accusées d’« association de malfaiteurs à visée subversive », joker de l’arsenal répressif italien, fréquemment utilisé dans les dernières décennies contre des compagnon-ne-s. D’après les médias, il s’agirait de 21 attaques dans toute l’Italie entre 2015 et 2018 contre des entreprises qui collaborent à la machine à expulser, de la construction à la gestion des CIE/CPR (centres de rétention). Des informations plus précises de la part des compagnon-ne-s de Turin arriveront bientôt.

Dès le début de matinée, Chiara Appendino, maire de Turin, s’est félicitée de l’expulsion sur les réseaux sociaux. Son parti, le Mouvement 5 Étoiles, fondé en 2009 a dès ses débuts surfé sur la vague du populisme, se déclarant NoTav, prônant un revenu universel et la participation citoyenne, tout en proposant la fermeture des centres de rétention et l’expulsion immédiate des personnes sans papiers. Aujourd’hui au gouvernement en coalition avec la Ligue du Nord depuis mai dernier, il montre une nouvelle fois son vrai visage : celui des expulsions de sans-papiers, celui du décret Salvini, ramassis de mesures contre l’immigration et sur la sécurité, et enfin celui des expulsions des maisons occupées.

Occupé depuis 1995, l’Asilo est un lieu d’habitation mais surtout un lieu d’organisation pour les luttes qui agitent le quartier et même un peu plus loin : contre les expulsions de logement, contre les centres de rétention et les rafles, contre la taule, la construction du TAV, nombreuses ont été les occasions de s’y rencontrer, de discuter et d’y trouver des complices.

Son expulsion, bien loin de mettre fin à ces luttes, a donné lieu à de belles démonstrations de solidarité : derrière la banderole « Ils font la guerre aux pauvres et l’appellent rénovation urbaine », samedi 9 février, une manifestation de plus d’un millier de personnes part du centre de Turin et se dirige vers le quartier de l’Asilo. La manifestation est offensive et déterminée, mais les anti-émeutes bloquent tous les ponts qui séparent le quartier du centre et en interdisent ainsi l’accès. La manif se replie vers un autre quartier et continue son chemin derrière des barricades enflammées.

Dans différentes villes d’Italie, en Grèce ou encore au Mexique, des manifestations, rassemblements, banderoles et actions de solidarité se multiplient. En solidarité avec les personnes incarcérées, des rassemblements contre les centres de rétention et des actions contre les collabos de la machine à expulser ont lieu.

« Mais ça ne s’arrête pas là, la manif du 10 février est seulement un début, maintenant c’est le moment de commencer une lutte acharnée, qui, des cendres de cette opération répressive, fera naître une nouvelle fleur »

Que l’opération l’opération éteincelle allume les feux de la solidarité

Solidarité avec les compagnon-ne-s expulsé-e-s
Solidarité avec les compagnon-ne-s incarcérées
Contre toutes les expulsions

À bas CRAs, à bas la taule

 

(lu ici: https://paris-luttes.info/turin-expulsion-de-l-asilo-11678?lang=fr)

Encore un mort a la frontière: a bas les états et les frontières qu’ils produisent !

On relaye des nouvelles de la frontière Italienne:

 

Un autre mort. Une autre personne tuée par la frontière et ses gardes. Un autre cadavre, qui s’ajoute aux milliers de personnes mortes au large des côtes italiennes, sous des trains entre Vintimille et Menton, sur les chemins alpins qui mènent en France.
Derman Tamimou, 28 ans, originaire du Togo. C’est tout ce qu’on sait pour le moment du très jeune corps retrouvé allongé sur le bord de la route vers Briançon entre l’Italie et la France.
C’est le 4e corps trouvé dans cette vallée depuis que la France a fermé ses frontières avec l’Italie en 2015. Depuis que la police contrôle chaque bus, chaque train, chaque voiture à la recherche acharnée d’étrangèr.e.s. Et celleux qui ont la peau plus foncée, celleux qui ont un accent un peu différent, ou se trimballent un sac à dos de voyage, on les fait descendre et on les contrôle. Si tu n’as pas les papiers qu’ils considèrent valides, tu es ramené.e directement en Italie.
Souvent tu es victime de menaces et de vols de la part de la PAF (police aux frontières).
Le 7 février 2019, un corps a été retrouvé. Une autre personne tuée par le contrôle frontalier. Une autre vie brisée par ses uniformes qui patrouillent autour d’une ligne tracée sur une carte, appelée frontière. Tuée par des politiciens dégueulassent qui veulent protéger cette frontière.
Encore un homicide d’État. Parce que ce n’est pas la neige, ni le froid, ni la fatigue qui a tué des personnes dans ces montagnes. Les coupables sont tout autre. Ce sont les flics qui essayent tous les jours d’empêcher des dizaines de personnes de poursuivre leurs voyages pour l’autodétermination de leurs vies.
Ce sont les États et leurs gouvernements qui sont les vrais responsables et les vrais raisons de l’existence même des frontières.
Un autre corps, le 4e après Blessing, Mamadou et Ibrahim. Rage et douleurs se mèlent à la haine. Douleur pour une autre mort, une autre fin injuste. Rage et haine envers les véritables coupables de cette mort : les frontières, les différentes polices nationales qui les protègent, les États et les politiques qui les créent.
Contre tous les États, contre toutes les frontières, pour la liberté de toutes et de tous de choisir sur quels bouts de terre ! Abattons les frontières ! Organisons nous ensemble !

 

Pour se tenir au courant des infos à la frontière:

https://valleesenlutte.noblogs.org/post/category/infos-globales/

 

A bas les frontières !