Paroles de l’intérieur novembre 2018

Un copain, R, mineur enfermé au CRA. Face a la violence d’une prison quand tu maitrises pas la langue, d’un tas de keufs qui s’en foutent de son histoire.. Quand personne ne t’écoute et que tu ne peux rien faire, les violences tu te les infligent. Pour sortir de la bas, pour te faire entendre et qu’on prenne enfin en compte ta situation.

La réaction des keufs, du médecin du CRA c’est pas de l’emmener a l’hôpital ou de l’écouter, c’est de l’envoyer 2 jours a l’H.P pour qu’il soit défoncé aux cachetons et que sa déportation soit plus facile.

Comme pour plein d’autres copains, l’ASSFAM -l’asso de soutiens juridiques qui a remporté l’appel d’offre pour Vincennes,  lui a pris ses papiers qui prouvaient sa minorité en lui disant « t’inquiète, on va t’aider ». Le lendemain il était déporté de force, 12 keufs viennent le chercher dans sa cellule.

Solidarité avec les copain.e.s enfermé.e.s !

 

 

 

Témoignage de lutte contre une déportation

Discussion avec une copine, Joelle dans l’émission l’Envolée du 28 septembre 2018.

La copine raconte comment ca s’est passé pour elle dans l’avion et comment elle a été débarquée après avoir lutté avec des passagèr.e.s.

La poto revient aussi sur l’après CRA, ce dont on parle pas assez et qui est aussi un des gros objectifs du CRA : faire fermer sa gueule et intimider les gens. Même quand on a été libéré de ces prisons pour étrangèr.e.s, on met souvent du temps à reprendre confiance et à reprendre sa vie d’avant parce que la police est partout, que le quadrillage et les rafles sont quotidiennes. Et que sur un simple contrôle quelqu’en soit le motif c’est le retour au CRA et les risques de la déportation qui reviennent.

Rendons visible les pratiques de l’etat, luttons contre la machine à déporter !

 

Parole de l’intérieur octobre Mesnil

Témoignage d’octobre 2018, un copain, B., raconte les conséquences d’être enfermé au CRA et déporté quand tu vis en France : perte de logement, de tout ce que t’as chez toi, de tes potos, de la famille.

Le copain déporté de force au 44e jour, témoigne aussi de ce que c’est la justice en france. Des juges qui ne t’écoutent pas, mais parce que c’est pas leurs métiers. Leurs métiers c’est de valider les décisions de la prefecture, de donner l’illusion aux copain.e.s qu’y a des recours « légaux possibles ».. et limiter tant que possible les révoltes collectives.

Toutes ces paroles de l’intérieur nous rappellent  l’arbitraire quotidien de la justice et des condés. Que tout ça est bien organisé par l’état et tous ses echelons. Une seule conclusion : A bas l’état, les flics et la justice !