Paf la Paf, ils paieront les pots cassés

En réponse à l’appel au secours des détenu.e.s du CRA de Lyon Saint-Exupéry, ce mercredi 1er Mai 2019, nous avons mené une action contre la PAF (police aux frontières) de Part Dieu. En cette journée de mobilisation internationale, nous affirmons que nous devons défendre la dignité de tou.t.es : des travailleurs.ses, mais pas seulement. Nous nous sommes retrouvé.e.s et avons décidé de redécorer leur triste façade à l’aide de bocaux de peinture. Nous devons tou.te.s combattre continuellement ces institutions.

La PAF, c’est la milice des frontières : une armée de flics qui systématise les interpellations racistes. Sur les chemins de frontières, dans les gares, la PAF contrôle uniquement les personnes racisées dans l’espoir de tomber sur des personnes sans papiers.

Nous pensons nécessaire de s’attaquer à la PAF, expression concrète de toutes ces violences et oppressions. Celle-ci traque des êtres humains pour un bout de papier : cell.eux qui ne sont pas « en règle » sont conduit.es dans des lieux d’enfermement où iels sont drogué.es, frappé.es, affamé.es, enfermé.es en cellule d’isolement lorsque blessé.es. Du témoignage des enfermé.es, ces lieux sont « pire que la prison ».

En réponse à l’appel au secours des détenu.e.s du CRA de Lyon Saint-Exupéry, ce mercredi 1er Mai 2019, nous avons mené une action contre la PAF (police aux frontières) de Part Dieu. En cette journée de mobilisation internationale, nous affirmons que nous devons défendre la dignité de tou.t.es : des travailleurs.ses, mais pas seulement. Nous nous sommes retrouvé.e.s et avons décidé de redécorer leur triste façade à l’aide de bocaux de peinture. Nous devons tou.te.s combattre continuellement ces institutions. « pires que des prisons ».

Ainsi nous trouvons utile de se mobiliser pour et avec toutes celles et ceux qui sont frappé.e.s, emprisonné.e.s, empêché.e.s de vivre là où iels le souhaitent.

Les responsables de ces crimes sont nombreux : il y a L’État, la métropole, les collectivités territoriales, les associations qui collaborent avec l’État comme la Croix Rouge et Forum Réfugié.es, ces minables raclures de flics de la PAF et le patronat qui se sucre de contrats débridés et avantageux. Même si aujourd’hui nous nous attaquons à la PAF, nous prévenons et signons : nous attaquerons toutes les institutions et les individus qui précarisent et criminalisent des personnes .

En cette journée de convergence nous voulons rappeler la nécessité d’être solidaires, et de combattre toute exploitation,et toute autorité.

On brise du verre, ils brisent des vies !


C.A.R.G.L.A.S.S
(Compagnie Autonome Révolutionnaire Gardant L’Anonymat pour Sa Sécurité)

Carglass répare, carglass remPAF !

Manifestation contre les C.R.A. et les frontières le 18 mai à Marseille!

Manifestation contre les C.R.A. et les frontières le 18 mai

Parce qu’ici comme ailleurs les frontières tuent, nous voulons les
abattre.

Parce que les gares, les routes, les administrations sont autant de
frontières destinées à contrôler et arrêter les personnes jugées
« indésirables » par l’État.

Parce que nous nous opposons aux rafles et à la chasse aux pauvres qui
s’intensifient à Marseille. Et qu’il s’agisse de logements ou de
papiers, nous sommes contre toutes les expulsions !

Parce que le racisme et le nationalisme sont des poisons, qui vont de
pair avec la militarisation rampante de la société.

Parce que nous ne voulons d’enfermement ni d’exploitation pour
quiconque.

Liberté pour toutes & tous, avec ou sans papiers !

Samedi 18 mai
15h fontaine des Réformés

Rassemblement contre les frontières et les CRA dimanche 28 avril

Les Centres de rétention administrative (CRA) sont des prisons pour étranger·e·s dont l’administration ne reconnaît pas le droit de séjourner dans le pays. L’enfermement et ces conditions désastreuses, ainsi que les violences policières, ont cristallisé les tensions en leur sein. Rassemblons-nous ce dimanche 28 avril en soutien aux révolté·e·s à l’intérieur et contre toutes les formes d’enfermement !

En France, chaque année, ce sont plus de 45 000 personnes qui passent par les CRA (faisant de la France le pays européen qui a le plus recours à l’enfermement contre les étranger·e·s) et plus de 71 000 personnes incarcérées dans les prisons.
L’État prévoit déjà d’enfermer toujours plus en construisant 481 nouvelles places en CRA, et près de 15 000 places supplémentaires en prison d’ici à 2027, au sein d’un énième « plan pénitentiaire ».
 Pièces maîtresses d’un système répressif et raciste, les passages de l’un à l’autre et inversement sont très fréquents.

Pour celui ou celle qui n’a pas le bon bout de papier ou pas de papiers du tout, la traque est permanente, les cages de l’État et les déportations des menaces perpétuelles. Les frontières sont partout.
Dans une société qui nous lie à travers les chaines du travail, il ne peut y avoir d’autre business que la prison pour gérer les indésirables et les non blanc·he·s.
Nombre d’entreprises collaborent et s’enrichissent sur la misère et l’enfermement. La construction des CRA (Bouygues, Eiffage), leur gestion (Gepsa, Onet, etc.) et leur approvisionnement (GEPSA, la Croix-Rouge, etc.) sont des marchés qui leur rapportent gros, sans compter la dénonciation des sans-papiers à l’État (La Poste, BNP, etc.).

Rappelons que la loi « asile-immigration », adoptée l’année dernière, vient renforcer cette machine à expulser en faisant passer la durée maximale de rétention en CRA de 45 à 90 jours. À leur création, cette durée légale était de 3 jours maximum.
Les CRA ne servent donc pas seulement à expulser : via les procédures administratives, plus expéditives et flexibles que les procédures pénales, l’État a des moyens de contrôle, de punition et d’enfermement bien plus pratiques que la prison. Les CRA fonctionnent comme une menace permanente pour tou·te·s les sans-papiers.

Depuis janvier 2019, les détenu·e·s du Mesnil Amelot, de Vincennes, Lyon, Bordeaux, Sète se révoltent.
Les grèves de la faim, les refus de promenades, les refus de se présenter à l’infirmerie ou aux permanences juridiques sont autant d’outils pour rendre visible leur colère.
Le week-end du 13 avril, les révoltes se sont intensifiées au CRA de Saint-Exupéry (Lyon) : 6 détenus ont tenté de s’évader, 3 ont réussi alors que 3 autres ont été arrêtés, passés à tabac et placés en garde à vue.
Peu de temps après, un détenu a tenté de se suicider et d’autres ont réagi en se révoltant et en mettant le feu à leurs cellules.

Lire aussi : le communiqué des prisonniers de Vincennes en grève de la faim

Lire aussi : le communiqué des prisonniers de Mesnil-Amelot

Lire aussi : un témoignage de la révolte au CRA de Saint-Exupéry

Pour que vive la révolte, par-delà les murs, contre ce monde de barreaux et de barbelés,

Rendez-vous pour un rassemblement
Place de la Fraternité à Montreuil (Metro 9 – Robespierre)
le dimanche 28 avril à 14h !

À bas les CRA et les frontières !