MANIF GILETS JAUNES DEDANS ET DEHORS SAMEDI A VINCENNES

Samedi 16 février, une soixantaine de personnes a manifesté pendant plusieurs heures devant le CRA de Vincennes en criant « Liberté » et en jouant de la musique. En réponse, les prisonniers à l’intérieur ont également manifesté!

 

Par un copain, on a su que des gens allaient venir manifester samedi. On s’est préparés et quand on a entendu le haut parleur et le tam tam et les gens qui criaient « liberté » on est aussi tous sortis et on a crié liberté. Puis après une heure et demi, on est rentrés, et un peu après les gens sont repartis.

Le lendemain, c’est-à-dire hier matin, ils m’ont mis un vol caché. Ils m’avaient mis un premier vol le dimanche d’avant que j’avais refusé. Je suis sûr c’est parce que j’ai poussé les autres à sortir et crier liberté.

Il y a que le CRA 1 qui est sorti. Les autres étaient pas au courant. Ou ils entendaient pas. Je sais pas trop. Ici la semaine dernière, dimanche, on a fait la grève de la faim. Quasiment tout le monde. Mais après deux trois jours la plupart des gens ont arrêtés la grève car on ne leur donnait rien. On a fait la grève contre les 90 jours. Parce que la nouvelle loi permet qu’on nous garde 90 jours ici. Et ici les gens sont contre ça.

Depuis mon vol caché dimanche je ne mange plus, je suis en grève de la faim.

 

 On  fait une manif dans la cours ! On entend la manifestation dehors. Même dans le centre y a une manifestation, avec des cris « LIBEREZ ! »

C’est cool ! Les flics ils regardent c’est tout ! La cheffe des policiers a dit « pas de dégats et nous tranquille! »

 

Des nouvelles d’une frontière: ouverture d’un nouveau lieu autogéré à Oulx !

On fait tourner un article sur un lieu qui a ouvert début décembre pas loin de la frontière italienne. Ces dernières années la frontière entre l’italie et la france a connu un gros processus de militarisation, d’abord entre Vintimille et Menton puis de plus en plus entre Briançon et Clavière ou Bardonecchia. Début octobre, les keufs italiens ont expulsés un refuge auto-géré ouvert depuis plus de 7 mois a Clavière. A oulx c’est la suite de cette lutte qui continue !
Soutiens aux copain.e.s en lutte contre les frontières partout dans le monde !

Oulx ouverture d’un lieu a la frontière:
Ce dimanche 9 décembre a été ouverte la CASA CANTONIERA à Oulx, un bâtiment vide et inutilisé depuis des décennies. À partir d’aujourd’hui, il s’agit de lui redonner vie : contre les frontières et le dispositif qui les soutient et les détermine. Contre le Décret Salvini et sa politique de répression et de guerre aux pauvres. Pour un monde où tous.tes puissent choisir où et comment vivre.
La situation à la frontière continue à empirer : la militarisarion est croissante, l’hiver est désormais arrivé. Le système de contrôle et de gestion toujours plus fort vient s’imposer sur toustes celleux qui, sans les bons papiers, continuent à vouloir traverser cette ligne imaginaire appelée frontière. Le Refuge Autogeré Chez Jesus, local occupé sous l’église de Clavière, a été expulsé depuis presque deux mois. Depuis ce jour, les personnes qui se perdent et risquent leur vie et leurs membres en montagne sont toujours plus nombreuses, aussi car elle n’ont ni les informations ni l’habillement adapté pour affronter le voyage. Sans espace et sans temps pour pouvoir s’organiser, se reposer, et repartir. Ce lieu veut également être cela.

Un refuge autogeré pour celleux qui sont de passage, et qui ont besoin de plus de temps pour s’organiser que les quelques heures nocturnes offertes par les salésiens. Un lieu pour pouvoir s’organiser, contre les frontières sur ces montagnes ainsi que contre celles en ville, et le système qui leur est relié.

Le Décret Salvini est une déclaration de guerre aux pauvres. Une guerre aux immigré.es, toujours plus exploitable, sous la constante menace des papiers, Centre de Rétention ou Déportation. A tous.tes celleux qui cherchent, par tous les moyens, à s’opposer au système de sélection, contrôle et exclusion qui sévit dans cette société. Aux indésirables en général qui sont jeté.es en dehors des centres habités, toujours plus réprimé.es, contrôlé.es, exploité.es.

Organisons-nous !
Quiconque souhaite passer, pour soutenir, discuter, participer aux travaux est la bienvenue !

Il y a besoin de matériel, matelas, couvertures, vêtements chauds, chaussures de rando, chaussettes, gants, chapeaux, poêles, tapis, nourriture.
Nous voulons nous organiser ensemble pour faire en sorte que cette frontière, ainsi que toutes les autres, n’existent plus.

 

A bas les frontières et les centres de rétentions !