Dans la ville de Bologna, en Italie, la fin du confinement a coïncidé, pour certaine.e.s, avec le début de l’enfermement. Suite à la grosse opération répressive du 13 mai, sept copaines anarchistes ont été arreté.e.s, et cinq autres ont l’interdiction de quitter la commune avec obligation de pointer une fois par jour au comico. L’accusation est celle d’associazione sovversiva con finalità di terrorismo.
Terroristes, parce qu’iels étaient devant la prison de Bologna pendant la révolte (mars 2020), en solidarité avec les prisonniers qui, là-bas comme partout ailleurs, se rebellaient pour ne pas crever de covid et d’enfermement. Terroristes, parce qu’iels n’ont jamais arrêté de lutter contre l’enfermement, contre les politiques migratoires et contre l’exploitation.
Cette banderole vue à Crimée en solidarité avec les copaines italien.nes !
Mais nous le savons bien : en Italie comme en France, terroriste c’est l’Etat, qui laisse mourir les prisonniers-ères dans les taules et dans les CRA pendant l’épidémie, et qui enferme torture et humilie toujours, virus ou pas, celleux qui n’ont pas les bons papiers, qui n’ont pas assez d’argent et qui ne baissent pas la tete.
Solidarité avec les arreté.e.s de Bologna et tou.te.s les prisonniers-ères !
Tutti e tutte fuori dalle galere !
Pour celleux qui lisent en italien, voici une lettre écrite par deux copines arretées