Les CRA (centre de rétention administrative) et les LRA (local de rétention administrative) sont des lieux gérés par la police, servant à enfermer les personnes qui n’ont pas les bons papiers en vue de leur expulsion. Depuis 2 ans, les annonces d’extensions et de nouvelles constructions de CRA et de LRA se multiplient. Sont prévues, pour 2025, 850 places supplémentaires en CRA (2.200 aujourd’hui) et 170 en LRA (131 aoujourd’hui). L’état se dote en ce moment d’un parc de rétention administrative qui enfermera potentiellement plus de 75.000 personnes par an.
La circulaire du 17 novembre 2022 (https://www.gisti.org/IMG/pdf/circ_2022-11-17.pdf) envoye un signal très clair aux préfectures en systématisant les délivrances d’OQTF (obligation de quitter le territoire français), tout en statuant sur les objectifs de construction de nouveaux CRA et LRA. Le projet de loi sur l’immigration, qui a pour le moment été reporté, embraye le pas et prévoit toujours plus d’OQTF, d’enfermement et d’expulsion, de précarité, toujours plus de conditions pour obtenir l’asile ou un visa, toujours plus de contrôles et de sanctions.
A Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes, Paris, Strasbourg, Toulouse, c’est clair, tout le monde déteste les centres de rétention. Les manifs contre les CRA ont eu lieu conjointement dans ces villes le 18 février.