Nous avons été informé.es du départ d’une grève de la faim au Centre de rétention administrative de Metz-Queuleu, un CRA particulièment sale où les prisonnier.es sont très isolé.es.
Hier soir, ils ont décidé de ne pas manger et de démarrer une grève de la faim. Ils entendent continuer aujourd’hui et jusqu’à ce que leurs revendications soit entendues !
Ils dénoncent des conditions de détentions inhumaines et dégradantes :
– pas de masques
– pas de gel hydro-alcoolique
– pas de protocole de distanciation mis en place
– pas de prise en charge ou d’isolement des malades du Covid
– les machines à laver ne sont pas désinfectées et les draps sont lavés en cellule par les prisonniers
– les repas sont constitués de bouffe périmée (certainement la poubelle des supermarchés)
– des calmants sont ajoutés aux plats de certains prisonniers pour les défoncer et ainsi faire régner l’ordre
– le strict nécessaire n’est pas assuré
– ils se sentent globalement maltraités, pas en sécurité.
Ils dénoncent également l’absence de parloir en ce moment en raison de la crise sanitaire, et le non-traitement de leurs dossiers – leurs situations restent donc en suspens. En effet, de nombreuses personnes incarcérées doivent être expulsées par avion vers leur pays d’origine mais beaucoup de vols sont annulés et ces personnes restent donc enfermées au centre sans aucun jugement ou aucune explication (comme dans les autres CRA de France).
C’est, comme on le sait déjà, le règne total de l’arbitraire. Les gens se sentent vraiment traités comme des chiens et ont décidé de réagir par la grève de la faim.