Témoignage de lutte contre une déportation

Discussion avec une copine, Joelle dans l’émission l’Envolée du 28 septembre 2018.

La copine raconte comment ca s’est passé pour elle dans l’avion et comment elle a été débarquée après avoir lutté avec des passagèr.e.s.

La poto revient aussi sur l’après CRA, ce dont on parle pas assez et qui est aussi un des gros objectifs du CRA : faire fermer sa gueule et intimider les gens. Même quand on a été libéré de ces prisons pour étrangèr.e.s, on met souvent du temps à reprendre confiance et à reprendre sa vie d’avant parce que la police est partout, que le quadrillage et les rafles sont quotidiennes. Et que sur un simple contrôle quelqu’en soit le motif c’est le retour au CRA et les risques de la déportation qui reviennent.

Rendons visible les pratiques de l’etat, luttons contre la machine à déporter !

 

Parole de l’intérieur octobre Mesnil

Témoignage d’octobre 2018, un copain, B., raconte les conséquences d’être enfermé au CRA et déporté quand tu vis en France : perte de logement, de tout ce que t’as chez toi, de tes potos, de la famille.

Le copain déporté de force au 44e jour, témoigne aussi de ce que c’est la justice en france. Des juges qui ne t’écoutent pas, mais parce que c’est pas leurs métiers. Leurs métiers c’est de valider les décisions de la prefecture, de donner l’illusion aux copain.e.s qu’y a des recours « légaux possibles ».. et limiter tant que possible les révoltes collectives.

Toutes ces paroles de l’intérieur nous rappellent  l’arbitraire quotidien de la justice et des condés. Que tout ça est bien organisé par l’état et tous ses echelons. Une seule conclusion : A bas l’état, les flics et la justice !

 

Paroles de l’intérieur

M. est un copain arrếté fin aout après un contrôle raciste dans une gare de banlieue parisienne, puis enfermé au CRA de Mesnil-Amelot dans le 77, pas loin de l’aéroport Charles de Gaulles. Membre d’un collectif de sans papier à Paris 1 (dans le 13e arrondissement de paris) il a été déporté de force au 44e jours.

Les keufs sont venus chercher le copain le 4 octobre a 4h du matin pour un « vol caché », c’est-à-dire une déportation de force sans qu’on t’ais prevenu auparavant de l’heure ou de la date pour que tu puisses pas te préparer et essayer de résister. C’est une pratique courante de la paf (police aux frontières), donc de la pref, qui renforce la pression psychologique pour les copain.e.s enfermé.e.s dans ces prisons pour étranger.e.s

Tous les lieux d’enfermement sont des labos d’experimentations de la répression où l’arbitraire est la norme. Les cra ne sont pas des exceptions.

Solidarité a tou.te.s celleux enfermé.e.s ! Pas d’arrangement avec l’état !